L’Allemagne ferme ses dernières centrales nucléaires

Berlin va fermer, ce samedi, ses trois derniers réacteurs nucléaires. C’est l’aboutissement d'une sortie de l'énergie atomique engagée de longue date, et qui reste controversée dans le contexte d'urgence climatique.
La centrale de Neckarwestheim, dans le sud-ouest du pays.
La centrale de Neckarwestheim, dans le sud-ouest du pays. (Crédits : Reuters)

Il n'y aura bientôt plus du tout de nucléaire en Allemagne. Le pays ferme samedi ses trois derniers réacteurs nucléaires. Il s'agit de l'aboutissement d'une sortie de l'énergie atomique engagée de longue date et qui reste controversée dans le contexte d'urgence climatique. A minuit au plus tard, les centrales d'Isar 2 (sud-est), Neckarwestheim (sud-ouest) et Emsland (nord-ouest) seront déconnectées du réseau électrique.

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Le gouvernement allemand leur avait accordé un sursis de quelques semaines, par rapport à l'arrêt initialement fixé au 31 décembre, mais sans remettre en cause la décision de tourner la page. La première économie européenne va ainsi ouvrir un nouveau chapitre, après avoir été mise au défi de se sevrer des énergies fossiles, tout en gérant la crise gazière déclenchée par la guerre en Ukraine.

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Rendre le pays « plus sûr »

L'exécutif se veut toutefois rassurant. La sécurité énergétique est « assurée » en Allemagne, malgré la mise à l'arrêt définitive des trois dernières centrales nucléaires, ont assuré jeudi les ministres de l'Environnement et de l'Économie, ajoutant que cette décision rendra le pays « plus sûr ». « La grande disponibilité de l'approvisionnement énergétique en Allemagne reste assurée », ont-ils indiqué dans un communiqué.

Pour garantir la sécurité énergétique, Berlin met en avant « le niveau de remplissage élevé des réservoirs de gaz du pays » (64,5%), grâce à l'importation massive de gaz naturel liquéfié (LNG) visant à remplacer le gaz russe dont la première économie européenne était très dépendante. La fermeture des derniers réacteurs aura toutefois été repoussée de six mois, en raison de la guerre en Ukraine qui a provoqué l'hiver dernier l'envolée des prix du gaz et fait craindre des pénuries d'approvisionnement.

(avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 16/04/2023 à 8:11
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Les usa avaient prévenu l'Allemagne : Pas de gaz russes, pas de nord stream2 ". Qu'en est il de l'enquête sur le torpillage du nord stream2 ? Les importations de charbon en partance d'Amérique du Sud vers l'Europe ont augmenté de 40 %! Quand je pe...

à écrit le 15/04/2023 à 21:10
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Puisque l’on est amis on peut tout se dire. Qu’y a-t-il de plus bête qu’un pays qui renonce au nucléaire et qui va être pendant des décennies à la traine des réductions de gaz à effet de serre puisqu’il va se servir de gaz et même de charbon pour pro...

le 16/04/2023 à 23:41
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Son electricité est certes encore trop carbonée mais la majorité de la production d'electricité est faite a partir des renouvellables. Sur sa trajectoire de reduction, elle n'est pas hors des clous, vu qu'elle a atteinte par exemple son objectif pour...

à écrit le 15/04/2023 à 18:08
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Encore un pas dans le déclassement de l'Europe. A qui profite le crime? On comprend mieux en France l'arrêt du programme ASTRID et de Fessenheim. Ils sont très nombreux à travailler pour couler le vieux continent. C'est vrai que ça demande moins de ...

le 16/04/2023 à 22:55
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effectivement, Jardinier., vous avez raison. Le programme astrid etait la planche de salut pour recycler tous les dechets radioactifs stockes . Et ce d une maniere infinie. Mais etait-ce scientifiquement viable ou cette voie s est revelee etre une im...

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