Sur la consigne du plastique, le gouvernement promet de ne pas passer en force

Devant le Congrès des maires, le Président de la République a rassuré les collectivités locales sur le rôle central qu'elles continueront de jouer dans la collecte des bouteilles. A l'Assemblée nationale, Brune Poirson a aussi affirmé qu'elles décideront de l'application de la consigne sur leur territoire.
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire a plaidé pour un chemin de transition où le système de reprise des emballages en verre sera adossé et financé par un système de reprise du plastique.
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire a plaidé pour "un chemin de transition" où le système de reprise des emballages en verre sera "adossé et financé par un système de reprise du plastique". (Crédits : Reuters)

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a assuré mardi que les collectivités pourront "décider comment, où, et dans quelles conditions" le futur dispositif de consigne des emballages s'appliquera sur leur territoire. "Le système public de gestion des déchets (...) doit être à tout prix préservé", a déclaré Brune Poirson devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, qui entamait l'examen du projet de loi contre le gaspillage et pour l'économie circulaire.

Lire: En France, le sort des bouteilles en plastique divise

La secrétaire d'Etat a dit vouloir "donner plus de moyens aux collectivités pour conforter, renforcer, le système public de gestion des déchets", en soulignant le rôle central de "l'échelon municipal". Sur la question de la consigne des bouteilles plastiques, "rien ne sera fait sans l'accord des maires", avait déclaré auparavant le président de la République Emmanuel Macron devant le congrès des maires.

Le maillage territorial décidé par les collectivités

Mme Poirson a plaidé pour "un chemin de transition" où le système de reprise des emballages en verre sera "adossé et financé par un système de reprise du plastique".

Dans ce cadre, la mise en place de la consigne "doit faire partie intégrante du système public de gestion des déchets en laissant toute latitude aux élus locaux pour décider comment, où et dans quelles conditions la consigne s'applique dans leur territoire", a expliqué Brune Poirson.

Ce sont les collectivités "qui décident du maillage territorial des points de collecte", a-t-elle expliqué.

"L'extension des consignes de tri, le "bac jaune", restent plus que jamais d'actualité", a-t-elle dit. "La consigne, c'est simplement un bac de plus", a-t-elle résumé.

Un éco-organisme en charge de la consigne

Ce "bac à consigne" pourra être géré soit par les collectivités si elles le souhaitent, soit confié à un éco-organisme en charge de la consigne, qui sera à but non lucratif. Brune Poirson a opposé ce modèle aux "systèmes de consigne sauvage qui commencent à émerger un peu partout en France et qui tendent à favoriser un modèle parfois hors des villes, sur des supermarchés et des parkings de supermarché". La secrétaire d'Etat a aussi assuré aux collectivités qu'elles ne vont "pas perdre un euro par rapport à aujourd'hui" et que "tous les investissements seront donc maintenus".

Lire: Emballages : comment une taxe a fait des Norvégiens les rois de la consigne

Le projet de loi est examiné à partir de cette semaine par la commission du Développement durable, ainsi que celle des Affaires économiques saisie pour avis, et viendra en séance à partir du 9 décembre.

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Commentaires 4
à écrit le 21/11/2019 à 19:43
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Je peux comprendre que M .Macron laisse carte blanche aux Maires , je peux comprendre qu’il n’y a pas assez d’argent pour la transition , par contre ce qui est incompréhensible : C’est le «  fait » qu’on utilise trop d’énergie et trop de CO2 pour rec...

à écrit le 20/11/2019 à 18:00
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Et pourtant c'est un sujet suffisamment grave pour passer en force et tant pis pour les entreprises de plastique. A force de vouloir ménager le choux et la chèvre on ne fait rien. Bref encore un exemple du parti pris ambiant en défaveur de l'écolo...

à écrit le 20/11/2019 à 18:00
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Et pourtant c'est un sujet suffisamment grave pour passer en force et tant pis pour les entreprises de plastique. A force de vouloir ménager le choux et la chèvre on ne fait rien. Bref encore un exemple du parti pris ambiant en défaveur de l'écolo...

à écrit le 20/11/2019 à 12:02
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"La consigne, c'est simplement un bac de plus" J'aimerais bien savoir combien elle a de bacs chez elle tiens, si déjà elle s'occupe des poubelles...

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