A l'affiche

« Créatures célestes » de Peter Jackson. Nouvelle-Zélande. Une petite ville de Nouvelle-Zélande dans les années 50. Pauline Parker (Mélanie Lynskey) est une jeune fille plutôt bonne élève, plutôt renfermée, plutôt à l'étroit dans son collège et mal à l'aise dans sa famille. Un jour, le soleil entre au collège avec Juliet Hulme (Kate Winslet). Elle est riche, elle a beaucoup voyagé, elle est intelligente et hardie. Leur amitié est foudroyante. Romanesques, elles imaginent des histoires dont elles sont les héroïnes. Cette passion débordante inquiète les parents qui essaient de les séparer, mais les désirs des adolescentes sont incompressibles, ils peuvent faire exploser le système. Ce film, tiré d'un fait divers, joue sur un crescendo passionnant. Il faut passer sur la traduction de l'univers onirique des jeunes filles en figurines en pâte à modeler esthétiquement douteux. « Pereira prétend » de Roberto Faenza. Italie. En août 1938, à Lisbonne, Salazar est déjà en place. Si maints signes font présager de ce que sera son règne, le journaliste Pereira (Marcello Mastroianni) ne les perçoit pas. Assigné aux faits divers, il vient d'être promu responsable de la page culturelle d' Il Lisboa, un grand quotidien. Pereira, homme cultivé, pétri de littérature, est au comble du bonheur professionnel. Plus très jeune, malade du coeur, veuf, Pereira est un solitaire qui entretient avec le portrait de sa femme undialogue quotidien. Un article sur la survie après la mort, signé Monteiro Rossi, attire son attention. Il confie au signataire la rédaction de nécrologies anticipées. Inspirées par la fiancée de Rossi, une jeune femme engagée dans la lutte clandestine, elles sont subversives. L'assassinat, sous ses yeux, de Rossi et l'influence du docteur Cardosa (Daniel Auteuil) lui font prendre peu à peu conscience de la réalité du régime. Un film pour se remémorer la montée lente et insidieuse de tous les fascismes. « When pigs fly » de Sara Driver. Etats-Unis. Dire que l'intrigue se déroule dans un lieu déshérité est faire preuve d'optimisme. En réalité, « La rose d'Erin », le bar de Frank (Seymour Cassel), est aussi sordide que les bâtiments avoisinants, les rues et la maison de Marty (Alfred Molina) dont la splendeur a rendu l'âme depuis longtemps. Frank est un odieux individu qui malmène la serveuse Sheila (Maggie O'Neill). Elle habite au-dessus du logement de Marty qu'elle aime malgré son état d'ébriété perpétuel. Elle lui offre un vieux rocking-chair qui traîne dans la remise de Frank. Le fauteuil est moins anodin qu'il n'y paraît, puisqu'il détient prisonniers les fantômes de Lilly (Marianne Faithful) et de la petite Ruthie (Rachel Bella). Toutes deux libérées, elles se matérialisent et ne quittent plus Marty et Sheila jusqu'à ce que Frank paie son crime. Si seulement les fantômes étaient drôles. Cinq inédits de Mikhaïl Kobakhidzé. Géorgie. Restaurés grâce au festival de Pantin, tournés dans les années 60, ces « courts » sont l'essence même du cinéma géorgien avec sa poésie et son humour. Un trésor à saisir au Studio des Ursulines. S. CH. Tous les films, toutes les salles à Paris et en province au 36 688 688.
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