"Pas de gains informatiques sans amélioration des processus"

Avec 2.300 employés et un chiffre d'affaires de 280 millions d'euros l'an passé, l'éditeur allemand - créé en 1984 - est un pionnier de la modélisation des processus d'entreprise.Qui sont vos clients et quelles sont leurs préoccupations ?- Nos clients sont de grandes entreprises confrontées à la mondialisation et aux nouvelles recommandations sur les contrôles internes, comme la loi Sarbanes-Oxley. Le suédois Ericsson, le groupe RTL, Total, Air France, la banque polonaise BPH, Barilla suivent notre méthodologie et retiennent notre plate-forme logicielle Aris. Sous pression, leurs dirigeants doivent changer de comportements et déclarer clairement : "Je soutiens la situation financière de mon groupe. Elle est exacte et je ne cache rien." Dans le même temps, ils doivent accélérer l'innovation et développer de nouveaux produits, toujours plus vite. Par exemple, la période de vente d'un nouveau téléphone mobile atteint trois mois seulement. Cette situation provoque un besoin croissant de souplesse et de transparence. Il faut documenter toutes les activités afin que chaque décideur connaisse parfaitement les processus de l'entreprise et se sente responsable de la qualité du produit fini.Les grands comptes n'ont-ils pas déjà trouvé une réponse via l'implémentation d'un progiciel de gestion intégré ?- Même rapide, l'implémentation d'un progiciel de gestion ne forme qu'une réponse partielle. Les managers veulent des solutions plus proches de leurs objectifs globaux. Ils s'attachent au suivi des recommandations, aux idées nouvelles qui germent ça et là et aux méthodes de suivi et d'amélioration des performances, de réduction des coûts et de satisfaction des clients. Pour eux, l'informatique est déjà une ressource ordinaire : on achète les PC les moins chers sans ce soucier vraiment de la marque. D'autres éléments deviennent standards comme l'environnement système, le gestionnaire de données et même les services intermédiaires (le middleware). Les seuls véritables gains informatiques proviennent de l'amélioration des processus à présent. Il s'agit de rendre l'informatique plus conviviale, plus économique à exploiter, qu'elle procure à la fois de la qualité et de l'efficacité.Où concentrez-vous vos efforts de recherche et développement ?- Nous accentuons nos recherches sur les méthodologies et les produits Aris qui suivent l'approche à base de tableaux de bord pondérés (balanced scorecards) pour équilibrer la stratégie de l'entreprise et sa mise en exécution. Notre méthode permet de décrire l'architecture de l'entreprise et d'implémenter de nouvelles règles.Vos solutions verticales sont conçues pour l'industrie automobile, la pharmacie, l'énergie ou le papier. Votre croissance passe-t-elle par l'acquisition de petits spécialistes de chaque métier ?- Notre chiffre d'affaires a augmenté de 17 % en un an (154,1 millions d'euros au premier semestre 2005, Ndlr). Notre croissance reste interne, fondée sur la progression des ventes de licences Aris et de services. Nos clients veulent gagner en flexibilité et nous les aidons à révéler les milliers de règles internes, enfouies dans de nombreux services distincts. Il n'y a pas de petites acquisitions dans notre domaine. Nous n'en prévoyons pas de nouvelle avant deux ans, car nous devons intégrer les équipes qui nous ont rejoints ces derniers mois (Balink en Suisse, Business Logic en Russie, Ndlr). Nous devons faire en sorte de tous parler le même langage vis-à-vis des clients.Propos recueillis par Olivier Bouzereau
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