Une initiative pour resserrer les liens d'affaires entre les deux rives

La gestation a été longue et trouve sa source dans l'échec du processus de Barcelone. Invest In Med a tenu hier à Marseille sa conférence de lancement. Elle est suivie aujourd'hui par Med Business Day, qui doit réunir plusieurs milliers de dirigeants de PME des deux rives de la Méditerranée. La France espère ainsi convaincre les pays du Sud d'adhérer à son projet d'Union pour la Méditerranée. Doté d'un budget de 12 millions d'euros sur trois ans (dont 9 financés par l'UE), le programme Invest In Med vise à faciliter l'établissement de relations d'affaires entre les deux rives de la Méditerranée. Bref, à réaliser par l'économie ce que le politique n'a pas su faire." TROUVER UN NOUVEL EQUILIBRE "Pour Laïla Stibi, présidente d'Anima (réseau regroupant 40 agences gouvernementales de promotion des investissements), " l'Union pour la Méditerranée est un acte politique, mais son langage doit être économique. Sans quoi rien ne sera possible et l'Union pour la Méditerranée sera un échec comme Barcelone. Je ne parle pas ici de délocalisations, mais de transfert de technologie, de formation... Après Barcelone, l'aspect sécuritaire, l'immigration, a pris le dessus sur le volet économique. Il faut trouver un nouvel équilibre ". Anima conduira Invest in Med, avec pour mission d'encourager les investissements européens en Afrique du Nord et de faciliter le tissage de relations entre les entreprises des 27 pays de l'Union et des 9 pays partenaires (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Autorité palestinienne, Syrie et Tunisie). Le montant du budget peut faire sourire quand on le compare aux objectifs. Anima va concentrer les moyens mis à sa disposition par l'Union européenne sur le soutien à des programmes de formation, des rencontres d'affaires, des missions de soutien ou de détachements de personnel, des salons professionnels, soit un objectif de 200 manifestations organisées par des chambres de commerce, fédérations professionnelles et agences de développement économique dans les 9 pays de la rive sud. La tâche sera rude.Des dizaines d'associations travaillent au développement de relations euroméditerranéennes. Sans grands résultats. Même à Marseille, les entreprises travaillent beaucoup plus avec leurs homologues d'Italie ou d'Espagne qu'avec des partenaires marocains ou algériens. Anima recensait 13 milliards d'euros d'investissements directs étrangers sur les rives sud de la Méditerranée en 2002. Ils dépassent les 61 milliards d'euros en 2007. Mais seulement 24 milliards d'euros viennent d'Europe...
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