L'anti-Davos ?

« Cinq mois après la réunion de Davos, qui a célébré la "pensée unique" sur les bienfaits de la mondialisation, nous avons fait entendre à Lyon un autre son de cloche, plus responsable. » Le sonneur en la matière étant Jacques Chirac, qui se félicitait, à l'issue du G7, de ce que les pays les plus riches se soient appesantis sur les dangers d'une mondialisation non maîtrisée. Reconnaissons cependant qu'ils l'ont fait bien discrètement, fort peu concrètement, et surtout sans dévier du credo libéral. La lutte contre le chômage ? Elle se fera par des politiques saines, c'est-à-dire rigoureuses, avec un rôle capital attribué au secteur privé, en réformant la Sécurité sociale. Le commerce international doit-il intégrer des normes sociales minimales ? Il faudrait en parler en posant clairement que les salaires de misère ne sont nullement visés et que le travail des enfants ne doit pas être abusif. L'aide publique au développement ? Il faut la garantir pour ceux qui ne peuvent profiter des avantages de la mondialisation. En clair, la concentrer sur les plus pauvres d'entre les plus pauvres, ce qui, finalement, devrait permettre de faire des économies ! Le discours se tient. Mais vouloir nous faire croire qu'il s'agirait d'une troisième voie entre libéralisme et interventionnisme social, c'est vraiment prendre des gens pour... des cloches. D. V.
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