Le sauvetage de GMAC est sur la mauvaise voie. Mercredi soir, le spécialiste du crédit automobile a reconnu que la restructuration de sa dette de 38 milliards de dollars avait échoué. La filiale du constructeur General Motors et du fonds d'investissement Cerberus a en réalité réussi à convertir « seulement » 21,2 milliards de dollars de dettes. Cette annonce est intervenue moins de deux jours après le déblocage d'une aide de 6 milliards de dollars par le Trésor américain.semi-échecLes créanciers de GMAC, et de sa filiale de prêts hypothécaires ResCap, pouvaient échanger leurs titres contre une faible partie de cash, de nouvelles obligations à échéances plus longues, ou des titres préférentiels. Finalement, l'offre de restructuration de GMAC a été boudée par près de la moitié de ses créanciers. Pourtant, cette opération avait déjà été prolongée à quatre reprises pour tenter de convaincre un maximum de créanciers de participer à l'offre. Quoi qu'il en soit, le spécialiste du crédit automobile a indiqué que la conversion d'un peu plus de la moitié de sa dette était insuffisante.Cet échec risque de remettre en cause son sauvetage par le gouvernement. La veille de Noël, les autorités américaines avaient accordé à GMAC le feu vert pour obtenir le statut bancaire. Grâce à cela, la filiale du constructeur automobile pourrait ainsi demander l'aide du plan Paulson (Tarp) qui prévoit 250 milliards de dollars pour consolider le capital des banques. Mais les autorités américaines avaient conditionné l'obtention du statut de banque à GMAC à un certain niveau de restructuration des dettes.Désormais, il revient au gouvernement américain de décider s'il autorisera, malgré ce semi-échec, GMAC à adopter le statut bancaire et à bénéficier du plan Paulson. Le sauvetage de la filiale de GM était un préalable à celui du constructeur automobile en grande difficulté. L'annonce de GMAC a pesé sur le cours de GM en début de séance mais le titre du constructeur, qui a suivi l'euphorie de fin d'année mercredi à Wall Street, a fini en hausse de 1,07 % à 2,83 dollars. M. Pe. avec agence

latribune.fr

14 Jan 2009, 1:30

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