Les résultats de GDF-Suez attendus en hausse

Pour avoir profité, du moins sur la première partie de l'année 2008, de la flambée des prix du pétrole, les résultats annuels de GDF-Suez, qui seront publiés jeudi, sont d'ores et déjà attendus en hausse. Et ce, quelles que soient les bases de comparaison. Car la particularité de ces résultats tient au fait qu'ils sont les premiers du groupe unifié et que la référence antérieure de résultats est à l'appréciation de chacun.Ainsi, dans une étude publiée jeudi dernier, Merrill Lynch s'attend à un résultat brut d'exploitation (Ebitda) de 13,9 milliards d'euros, en hausse de 5,9 % par rapport aux 13,1 milliards calculés sur la base des résultats 2007. L'analyste de la banque table sur un bénéfice net en hausse de 4,5 % à 5,8 milliards. Même son de cloche pour les analystes du CM-CIC Securities qui, dans une note, anticipent un Ebitda de 13,8 milliards d'euros (en hausse de 10,3 % par rapport à celui de 12,53 milliards calculé pour 2007) et un bénéfice net de 5,7 milliards d'euros (en hausse de 2,7 %).Objectifs surveillésD'emblée, la cuvée s'annonce particulièrement bonne. Mais le nouveau géant énergétique français est attendu sur des sujets comme « l'effet de la baisse des prix des hydrocarbures et du gaz sur l'activité GNL », écrivent notamment les analystes du CM-CIC Securities. Au-delà, à l'heure où l'économie mondiale tourne au ralenti et où les prix du baril stagnent autour des 40 dollars, les analystes dans leur ensemble attendent de voir si les objectifs à court et moyen terme du groupe seront remis en question. Aux niveaux actuels du pétrole et du prix du kilowattheure, l'objectif de 17 milliards d'euros d'Ebitda en 2010 sera difficile à atteindre, estime l'analyste de Merrill Lynch, qui table sur 16,3 milliards à cet horizon.Malgré les bons résultats attendus et la solidité financière du groupe, le cours de Bourse du groupe, qui, comparé à ses pairs, avait bien résisté en ne perdant que 10 % en 2008, subit aujourd'hui la défiance généralisée des investisseurs pour le secteur. Le titre est en recul de 28 % depuis le début de l'année. Gaël Vaut
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