L'enjeu rapproche Paris et Berlin

Souvenez-vous, c'était il n'y a pas six mois. Nicolas Sarkozy fustigeait la passivité allemande en affirmant que pendant qu'à Berlin, on réfléchissait, lui, agissait. La seule évocation du nom du président français faisait lever les yeux au ciel du ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück. Cette époque semble désormais révolue. Au sommet du G20, Paris et Berlin parlent d'une même voix et défendent une même idée : celle de la régulation du capitalisme. Une union retrouvée qui ne surprend pas Henrik Uterwedde, vice-président de l'Institut franco-allemand. « Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont compris que, seuls, ils ne pouvaient rien, mais qu'ensemble, ils étaient capables de peser sur les décisions du sommet », explique-t-il. « Lorsque Nicolas Sarkozy parle de réguler le libéralisme et Angela Merkel d'économie sociale de marché, ils mettent en fait en avant une vision commune qui s'oppose à la vision anglo-saxonne », constate Henrik Uterwedde. Et même si l'activisme du président français est encore parfois mal compris outre-Rhin, ce rapprochement, auquel l'arrivée du germanophone Bruno Le Maire au secrétariat d'État aux Affaires européennes n'est peut-être pas non plus étrangère, pourrait marquer un nouvel élan dans le couple franco-allemand. Romaric Godin, à Francfort
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