Opération séduction

Même la reine en a accepté une entorse au protocole. Sous le charme, Sa Majesté a laissé Michelle Obama la prendre par l'épaule lors du cocktail à Buckingham Palace, elle-même retournant le geste? Le début de la tournée du couple présidentiel américain aura au moins réussi à charmer tous ses interlocuteurs. Gordon Brown ne cachait pas sa joie de recevoir Barack Obama à Downing Street, multipliant les compliments appuyés à son visiteur.Le président américain était au G20 dans un esprit consensuel, venu « aussi pour écouter », affirmait-il. Il aura réussi à complètement tourner la page de George Bush, qui cachait à peine en novembre dernier son dédain pour ce sommet international. L'acceptation, par le nouveau président, de l'augmentation drastique des ressources du FMI et de la Banque mondiale, tranche avec le refus net de son prédécesseur. Et les différences sur la régulation, qui étaient jugées profondes avec l'Europe avant le sommet, n'ont pas bloqué le communiqué, même s'il reste à définir les détails.Le président américain reconnaît même que les États-Unis ont « un système réglementaire inadéquat ». Certes, il ajoute aussitôt que les autres systèmes n'étaient pas mieux, mais il est prêt à reconnaître une erreur venant des États-Unis. « Nous devons mieux nous concentrer sur les risques des produits financiers, pas sur leur forme légale », précise-t-il.sarkozy agacéMais le passage londonien de Barack Obama a aussi été diplomatique. Il a rencontré ses homologues russes et chinois. Avec le premier, si rien n'a été décidé, il a dégelé les relations glaciales que la Maison-Blanche entretenait avec le Kremlin. Il a même tendu une perche, proposant de discuter de la réduction des stocks d'armes nucléaires. Avec le président chinois, il a pu discuter du difficile dossier de la Corée du Nord et des problèmes de monnaie.Le président américain continue maintenant sa tournée européenne, rencontrant aujourd'hui à Strasbourg Nicolas Sarkozy. Espérons que ce dernier se sera remis d'un incident qui l'a clairement agacé hier : alors qu'il serrait plusieurs mains en passant dans le centre des congrès, Barack Obama ne l'a même pas regardé alors que le président français s'apprêtait à lui tendre la main. Une bévue involontaire ? n
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.