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++BSD ++Balise NePas supprimerBalise système ++BSF ++Parler d'une seule voix. » Pour sa première intervention de première secrétaire devant les députés socialistes, Martine Aubry a choisi hier le rappel à l'ordre. Au risque de froisser son prédécesseur, François Hollande, assis, impassible, au premier rang. Elle lui a implicitement reproché le manque de travail et l'absence d'harmonie au PS dans les débats parlementaires. « Le parti doit redevenir la maison commune où on peut débattre et ensuite tenir des positions communes », a insisté la maire de Lille. Ni députée ni sénatrice, elle s'est engagée à renforcer les liens entre l'Assemblée, le Sénat et la rue de Solférino. Christophe Borgel, l'un des lieutenants de Martine Aubry, s'est aussitôt attaché à tempérer ces propos : « On ne veut pas parler d'une seule voix mais d'une même voix et cela se fera par le travail en amont, pas par l'autorité. » Martine Aubry a déjà fixé leur feuille de route d'opposants aux parlementaires socialistes, citant comme combats prioritaires le travail dominical, la retraite à 70 ans ou la loi sur l'audiovisuel. Son premier grand discours, Martine Aubry le réserve pour le conseil national de samedi. Le « parlement » du PS se prononcera à la fois sur la ligne idéologique et l'équipe de direction. Une équipe que Martine Aubry veut « resserrée » et « très renouvelée » et où la place des alliés de Ségolène Royal, battue le 22 novembre avec seulement 102 voix de retard sur sa rivale, fait l'objet de tractations, devenues âpres au fil des jours. 70 % du parti la soutient« C'est le retour aux tranchées », constate un proche de Laurent Fabius, l'un des principaux soutiens de la maire de Lille. L'équation est plus arithmétique que jamais. Martine Aubry veut composer sa direction selon les résultats du vote militant sur les motions du 6 novembre. Elle estime donc que 70 % du parti la soutient, contre 30 % pour Ségolène Royal. Du côté de Ségolène Royal, on estime représenter 50 % du parti et on indique être toujours « disponible » pour aider à ce que Martine Aubry appelle la « renaissance » du PS. L'équipe de l'ex-candidate à la présidentielle continue d'attendre le texte d'orientation politique promis par Martine Aubry depuis samedi et qui devrait être rendu public d'ici ce soir ou demain matin. « Il faut dire qu'un arc idéologique qui va de Gérard Filoche (gauche du parti) à Alain Bergounioux (droite du parti), ça rend complexe la définition du point d'équilibre », ironisait hier un « royaliste ». n Le parti doit redevenir la maison commune où on peut débattre.
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