Generali est sur le point de renoncer à la bancassurance

L'assureur Generali s'apprête à dire adieu à la bancassurance sur ses principaux marchés. Lors de son prochain conseil d'administration du 20 mars, le troisième assureur européen va très probablement choisir de ne pas renouveler son partenariat avec la première banque italienne Intesa Sanpaolo pour la vente de produits d'assurance-vie dans une partie de son réseau. Parallèlement, l'accord de Generali pour la distribution de ses polices d'assurance-vie dans les 791 agences de la banque allemande Commerzbank ne sera pas renouvelé à son échéance en 2010, à la suite de la fusion de la banque avec sa voisine Dresdner, contrôlée par l'assureur concurrent Allianz. Seul le partenariat de bancassurance scellé par l'assureur italien en Espagne avec la Cajamar (774 agences) sera maintenu.trois mauvaises annéesÉvoquant le partenariat avec Intesa Sanpaolo, dont Generali est actionnaire à hauteur de 5 %, l'administrateur délégué de Generali, Giovanni Perissinotto, indique que « longtemps, l'accord nous a nettement satisfait, puis une phase de décrue a commencé?: ces trois dernières années, il y a eu un déclin général des primes dans la bancassurance de 43 %, avec en plus une baisse supplémentaire de 20 % lors du dernier exercice ». Et il ne prévoit pas que cette situation s'améliore à l'avenir, car « la croissance ne sera pas intéressante parce que les banques préfèrent vendre leurs propres produits plutôt que ceux d'assurance ».Aussi, Generali préfère muscler ses propres réseaux de distribution. C'est une des raisons de l'opération annoncée la semaine dernière?: le rachat des actionnaires minoritaires de sa filiale d'assurance-vie Alleanza et sa fusion avec une compagnie de Generali spécialisée dans l'assurance-dommages, Toro. Ensemble, les deux compagnies disposeront d'un réseau de près de 2.000 points de vente en Italie et de 18.135 agents ou représentants. Leur fusion devrait dégager 69 millions d'euros de synergies d'ici trois ans grâce à la vente croisée de leurs polices d'assurance-vie et dommages. « Alors que la bancassurance baisse, les canaux de distribution que nous contrôlons directement enregistrent une croissance de récolte de primes de plus de 6 % », a souligné Giovanni Perissinotto, dans un entretien au quotidien « La Repubblica ».Selon ce dirigeant de Generali, la compagnie devrait encaisser « entre 600 et 700 millions d'euros » de la rupture du partenariat avec Intesa?: c'est le prix que la banque devrait lui verser pour racheter les 50 % de leur société commune de bancassurance, Intesa Vita, détenus par l'assureur.À terme, Generali devrait se séparer de ses 5 % détenus au capital d'Intesa. Mais, « vu le prix des titres bancaires, notre sortie n'est pas à l'ordre du jour », tempère Giovanni Perissinotto.Frank Paul Weber, à Milanré
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