À peine leur fusion achevée au 1er janvier dernier, les groupes de retraite et prévoyance Novalis et Taitbout ont décidé mi-février d'étudier la possibilité d'un rapprochement avec le groupe Reunica. Ensemble, ils représenteraient 13,3 milliards de cotisations de retraite complémentaire (Agirc et Arrco) et 1,4 milliard de chiffre d'affaires en assurances de personnes. « En prévision des futures normes de solvabilité, il vaut mieux être plus large », estime Jean-Paul Lacam, le directeur général de Novalis Taitbout. Même s'il reconnaît que le nouveau groupe est d'ores et déjà dans une situation très confortable avec une marge de solvabilité équivalente à sept fois l'exigence réglementaire (chiffres 2007). Dans les branches très concurrentielles de l'assurance santé et de la prévoyance, « pour être en mesure de faire face à toutes les situations de marché, l'ambition devrait être de réaliser 1,5 à 2 milliards de chiffre d'affaires en assurances de personnes », ajoute Jean-Paul Lacam. Un niveau plus facile à atteindre avec les forces de Reunica.Une réflexion analogue a animé les groupes Apri et Ionis qui ont annoncé parallèlement en début d'année la réalisation de leur fusion et l'étude d'un futur rapprochement avec Vauban Humanis. Dans sa configuration actuelle, Novalis Taibout s'est fixé l'objectif d'atteindre 1,2 milliard d'euros de cotisations en assurances à l'horizon 2011, soit une croissance d'un tiers par rapport au 900 millions d'euros d'aujourd'hui, ce qui en fait le 4e groupe paritaire dans cette activité. complémentaritéLes deux groupes misent sur les effets de complémentarité de leurs réseaux de distribution (Taibout n'était pas dans l'ouest de la France, contrairement à Novalis), de leurs produits et de leurs clients. Ensemble, ils comptent 165.000 entreprises clientes, dont de grandes enseignes comme Thales, Areva, Air France, les Caisses d'Épargne. Novalis et Taibout avaient l'habitude de travailler ensemble au sein d'une plate-forme informatique commune, ce qui explique le délai de 13 mois seulement, écoulés entre la décision de se marier (en novembre 2007) et le vote définitif du rapprochement, le 19 décembre 2008. Il reste à le mettre en oeuvre?: d'ici juin 2009, les institutions de prévoyance (qui fournissent l'assurance) seront fusionnées. Quant aux travaux d'investigation sur la prochaine fusion avec Reunica, ils devraient s'achever à l'automne. Séverine SollierAvec reunica, le groupe pèserait 13,3 milliards de cotisations de retraite complémentaire.

latribune.fr

16 Mars 2009, 1:34

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