mementSauf surprise de dernière minute, c'est bien le directeur financier et administratif de Nexter, Philippe Burtin, qui va être nommé PDG du groupe public d'armement terrestre. « C'est dans le tuyau administratif », expliquent des proches du dossier. Il est temps, car cela fait plus d'un mois et demi que les salariés de Nexter attendent la nomination de leur PDG, depuis le départ le 19 mai de Luc Vigneron. Ce dernier, nommé à la tête de Thales, assure toujours les fonctions de PDG de Nexter. Au point de passer régulièrement pour superviser les opérations de son ancien groupe. Inédit.feuille de route claireSe sentant « abandonnés » par l'État, les salariés de Nexter vont donc surveiller ces prochains jours le « Journal officiel », qui actera la nomination de Philippe Burtin en tant qu'administrateur de Nexter à la place de Luc Vigneron. Puis, l'État convoquera le conseil d'administration du groupe pour le porter à la tête de Nexter.Quelle sera sa mission ? Au ministère de la Défense, la feuille de route est claire. Paris a fait passer le message aux Britanniques et aux Allemands qu'il était « prêt à ouvrir des discussions » sur l'avenir de Nexter. Jusqu'ici avec peu de succès malgré ses comptes satisfaisants. « Comme le groupe a un bon plan de charge, un bon chiffre d'affaires et de bonnes marges, il n'est pas donn頻, assure-t-on à Paris. Dans une interview à « La Tribune » mi-juin, le ministre de la Défense, Hervé Morin, sans négliger la piste allemande, relançait celle avec les Britanniques. Ces derniers « réexaminent les conditions de réalisation du programme terrestre FRES, qui peut être structurant pour ce secteur, avait-il expliqué. Cela mérite d'être étudi頻.Quant à l'hypothèse Thales, elle semble avoir du plomb dans l'aile. On voit mal le PDG de Dassault Aviation, Charles Edelstenne, s'intéresser à Nexter. Comme l'analyse un proche du dossier, « il est convaincu que dans l'armement terrestre, contrairement au naval, il n'y a jamais la même proportion d'électronique. Je ne suis pas certain que cela le motive beaucoup ». Michel Cabirol

latribune.fr

17 Juill 2009, 2:33

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