ureaux - commerces - entrepôtsLa crise financière et à présent la récession économique affectent de plein fouet le marché de l'immobilier d'entreprise (location et vente de bureaux, commerces et entrepôts). D'après le conseil spécialisé Cushman & Wakefield, les volumes investis en France ont plongé de 63 % au premier semestre à 2,6 milliards d'euros (dont 1,5 milliard en Île-de-France). Le crédit, carburant de l'immobilier, fait toujours défaut : les banques se montrent, sans doute à juste raison, très sélectives et n'octroient que très rarement des prêts supérieurs à 40 millions d'euros. Une transaction emblématique, la vente des Trois Quartiers à Paris, a toutefois été conclue. Il n'empêche, la chute des valeurs vénales est très sensible : le directeur des études au Crédit Foncier, Jean-Michel Ciuch, estime pour sa part « à au moins 15 % à 30 % la baisse des prix de vente, à loyers constants » sur le marché francilien.Le retournement du marché de l'investissement s'était amorcé dès le premier trimestre 2008. En revanche, le marché locatif, qui avait été jusqu'ici moins affecté, dévisse à son tour. D'après Cushmann & Wakefield, la baisse du volume de prises à bail a avoisiné les 30 % au premier semestre en Île-de-France pour ne pas dépasser 900.000 m2, à comparer à 1,183 million au premier semestre 2008 et à 1,380 million au premier semestre 2007. « Cette correction n'est pas aussi forte que lors de la précédente crise en 1993. En outre, 32 transactions à plus de 4.000 m2 se sont bouclées contre 4 à Londres dans le même temps. À Moscou, l'offre a été multipliée par près de trois et la demande divisée par six au premier trimestre », relève le directeur général de Cushman & Wakefield, Thierry Juteau.poursuite de la baisseLes entreprises locataires sont en position de force pour renégocier leurs baux. « Les loyers réels ont déjà fléchi de 15 % à plus de 25 % depuis un an », calcule Jean-Michel Ciuch, qui attend une poursuite de cette baisse qui pourrait atteindre « en 2009 et 2010, entre 20 % et 40 % ». Le stock de bureaux proposés à la commercialisation sous douze mois atteint, selon lui, 4,9 millions de m2 alors qu'il ne dépassait pas 3,5 millions au dernier trimestre 2007. Sophie Sanchez

latribune.fr

17 Juill 2009, 2:35

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