Vivendi sous pression

chronique de la volatilitéL'action Vivendi affiche la deuxième plus forte baisse (? 28 %) du CAC 40 depuis le début de l'année. Et cette défiance est également perceptible sur les marchés dérivés. Ainsi, la volatilité implicite de l'action observée sur les options de couverture à 3 mois s'établit à 32 %, 7 points au-dessus de son point bas annuel. L'action bénéficie moins que les autres du mouvement généralisé de normalisation des volatilités implicites depuis mi-mars. Ce qui pourrait sembler incohérent avec le caractère défensif assuré par le rendement du titre, très élevé (8 %) et sensiblement supérieur aux moyennes sectorielles. En fait, cette configuration technique paradoxale traduit bien l'incertitude ambiante sur les trois grands métiers du groupe, représentant 60 % de ses profits. La musique subit l'atonie de la consommation, l'opérateur télécoms SFR est aujourd'hui attaqué par les offres groupées de Bouygues et (peut-être) demain par celles de Free, et enfin Canal Plus reste en quête de croissance. Cependant, alors que le titre est à son plus bas niveau depuis octobre 2003, sa valorisation apparaît désormais particulièrement décotée, intéressante pour celui qui pourra s'armer de patience. L'action est en effet très en retard sur sa valorisation « synthétique » ? recomposée à partir de la ventilation de ses différents métiers (télécoms, musique, jeux vidéo, etc.) pondérés par leur poids dans la valeur d'actif et en retenant la valorisation des analystes d'Exane BNP Paribas sur ses compétiteurs dans chacun des métiers. L'évolution de l'action et de cette valorisation synthétique révèle une décote de 40 %, qui s'est considérablement accentuée au cours des dernières semaines. En revanche, même si le titre est sensiblement décoté aujourd'hui, les analystes d'Exane BNPP n'anticipent pas de rebond à court terme, le seul catalyseur potentiel venant des résultats du premier semestre dévoilés le 1er septembre. nalors que le titre est à son plus bas niveau depuis octobre 2003, sa valorisation apparaît désormais particulièrement décotée, intéressante pour celui qui pourra s'armer de patience.Laurent Roussel, directeur adjoint de la recherche chez Exane Derivatives.
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