étroleLa volatilité du prix du pétrole, cette semaine, a principalement été le fait? d'un seul homme. Steve Perkins, trader chez le courtier britannique PVM Oil Futures, a pris des positions d'achat non autorisées sur les cours du brent, mardi, provoquant un bond du baril à 73,50 dollars, son plus haut niveau depuis huit mois. Hier en séance, il ne valait plus que 66 dollars. Perkins a fait perdre près de 10 millions de dollars (7 millions d'euros) à son employeur, contraint de déboucler les positions du trader. C'est ce qu'a déclaré PVM Oil Futures dans un communiqué publié jeudi soir, confirmant ainsi les rumeurs qui circulaient sur le marché depuis deux jours.Analystes et traders s'étaient en effet creusé la tête pour tenter de comprendre le formidable volume d'échanges survenu mardi matin : entre 2 et 4 heures (heure de Londres), quelque 16 millions de barils de brent ont été négociés sur les marchés asiatiques, alors que le volume d'échange est habituellement inférieur à 1 million au cours de cette tranche horaire.Quelle mouche a piqué Steve Perkins, qui n'est pourtant pas un trader junior ? PVM Oil Futures a déclaré avoir ouvert une enquête et informé la FSA (Financial Services Authority) ? le gendarme de la Bourse de Londres ?, ainsi que l'InterContinental Exchange, sur lequel sont échangés l'essentiel des contrats à terme sur le brent. Pour mémoire, en mai, la FSA avait sanctionné un trader de Morgan Stanley qui avait pris une très importante position non autorisée sur le pétrole, après un repas trop arrosé?L'affaire Perkins est peut-être un mal pour un bien. Ce nouvel écart d'un trader apporte de l'eau au moulin des autorités de marché anglo-saxonnes, qui songent à durcir leur réglementation depuis la vague de spéculation qui avait porté le prix de l'or noir à son plus haut niveau historique, en juillet 2008. Ironie du sort, David Hufton, le patron de PVM Oil Futures, est l'un des plus fervents défenseurs d'une réglementation plus stricte. C. L.

latribune.fr

17 Juill 2009, 2:29

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