Royal en chef de l'opposition

++BSD++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF++À Paris, Martine Aubry continue les discussions pour former son équipe de direction au Parti socialiste. Son ex-rivale, Ségolène Royal, se refuse à toute « guérilla interne ». Elle préfère être sur le terrain pour mener l'opposition à Nicolas Sarkozy. L'ex-candidate à la présidentielle était donc de retour à Florange hier, pour une troisième rencontre en un an avec les syndicats d'ArcelorMittal, après l'annonce de la suppression de 1.400 emplois en Lorraine en 2009. Bien sûr, Ségolène Royal a réagi au plan de relance du chef de l'État, qu'elle a jugé « désordonné, sans cohérence ». Mais, venue mettre sa « capacité de mobilisation médiatique au service » des salariés frappés par la crise, elle a surtout voulu dénoncer un « écart entre le discours et les actes ». Elle a rappelé que Nicolas Sarkozy s'était engagé à tout faire pour éviter la fermeture d'ArcelorMittal, avant de promettre 300 millions d'investissements et le maintien de l'emploi sur le site dans une lettre qu'il lui avait adressée le 1er septembre. « Les 300 millions ne sont jamais arrivés et l'usine a été fermée », a-t-elle précisé en estimant que « la colère est en train de monter dans le pays. » Combativité intacteDeux semaines après le vote des militants PS sur le poste de premier secrétaire, Ségolène Royal a voulu afficher une combativité intacte. « On ne va pas refaire le congrès de Reims, le PS doit être en ordre de marche, il doit s'opposer », affirme-t-elle. Il reste une étape à franchir, le conseil national de samedi, qui doit approuver la nouvelle direction et l'orientation politique du parti. Ségolène Royal reste « disponible » et continue de proposer « une direction ouverte ». « Je fais ce que j'aurais voulu qu'on fasse avec moi », insiste-t-elle en refusant d'entrer « dans un feuilleton sur la guerre entre deux femmes ». Pour elle, Martine Aubry « doit arriver à bâtir sa direction tranquillement, sereinement ». Il n'y aura pas de guerre de tranchées sur le texte idéologique que la nouvelle patronne du PS est en train de peaufiner avec ses alliés avant de le présenter aux « royalistes ». « On ne va pas y chercher un prétexte pour ne pas maintenir notre proposition de disponibilit頻, avertit Ségolène Royal, décidée à n'offrir aucune prise. Installée aussi et plus que jamais dans son duel avec Nicolas Sarkozy. Hélène Fontanaud
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