« Il faudra voir si le revenu de solidarité active suffit »

« La Tribune » : Le plan de relance arrive mercredi à l'Assemblée, l'opposition va mener bataille. Nicolas Sarkozy a dit lors de ses v?ux qu'il était prêt à faire davantage. Comment??Dominique Paillé?: L'opposition a annoncé ses contre-propositions pour la fin janvier. Au rythme où nous allons, il faudra plutôt attendre la fin de l'année, voire la fin de la crise, quelle réactivité?! Mais, trêve de polémique, le plan de relance est essentiellement fondé sur le soutien à l'activité économique, et c'est pour l'UMP, le bon choix, d'autant plus qu'il a un volet ciblé de soutien à la consommation, en direction de deux secteurs prioritaires?: l'industrie automobile et le bâtiment, grands pourvoyeurs d'emplois.Quelles sont les pistes sur lesquelles le gouvernement devrait s'engager pour « faire davantage » ? Il y a peut-être deux orientations complémentaires envisageables, d'une part à destination d'autres secteurs d'activité comme l'agroalimentaire, et d'autre part à destination des plus faibles. Le RSA, voté préalablement à ce plan, est une excellente mesure. Il faudra voir dans les semaines qui viennent si elle est suffisante, mais aujourd'hui rien ne peut laisser penser qu'un complément à ce plan soit nécessaire.En ce début d'année 2009, avez-vous des craintes sur le climat social??Je reçois actuellement à l'UMP l'ensemble des partenaires sociaux, et leur message est clair?: il faut que chacun ait le sentiment que la justice sociale est respectée. Par exemple, personne ne comprendrait que, lorsqu'il y a injection de fonds publics dans des entreprises ou des fonds publics prêtés, même avec une rémunération, aux banques, ces dernières restructurent leurs effectifs tout en continuant à distribuer des dividendes aux actionnaires. La redéfinition du capitalisme, telle que la souhaite Nicolas Sarkozy, passe aussi dans l'entreprise par un traitement équitable du capital et du travail.Dans le cas contraire, il faudrait des sanctions?? Oui, des sanctions claires, comme le retrait voire le remboursement des aides. Le président de la République l'a dit pour ceux qui délocaliseraient. Je crois qu'il faut aller plus loin si nécessaire. En tout état de cause, l'État a une obligation de contrôle de l'utilisation des fonds publics, et plus fortement encore dans le cadre de la relance. Vous souhaitez un infléchissement « social » de toute la politique menée??La crise, plus que jamais, oblige à être vigilant à l'égard des plus vulnérables. Les efforts doivent être équitablement répartis.Quelles sont les priorités pour la poursuite des réformes??Il y a une priorité immédiate, l'audiovisuel. Il y a le très gros chantier de la réforme des collectivités locales. Il doit aboutir au cours de l'année 2009 à un système clair, compréhensible pour la population, et qui soit efficace et performant. nIl faut que chacun ait le sentiment que la justice sociale est respectée.
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