La notation dans l'assurance critiquée

Avec l'adoption imminente de la directive Solvabilité 2 dans l'assurance, le rôle des agences de notation prend un nouveau relief. Elles sont en effet au c?ur des futures normes, car elles serviront de référence pour évaluer la probabilité de défaut des actifs. Pourtant, « la notation est imparfaite », a reconnu Antoine Mantel, secrétaire général de l'Autorité de contrôle des assurances et des mutuelles lors d'un débat organisé par le cabinet de conseil Mazars. « Mais on n'a pas encore trouvé d'alternative », a-t-il ajouté. Denis Kessler, président-directeur général du réassureur Scor, a pour sa part déploré la situation d'oligopole des agences de notation, observant qu'elles « ont réalisé un taux de profit de 50 % en 2007 ». S'il a estimé que « davantage de transparence sur les pratiques, sur la formation des prix serait de nature à apporter une amélioration de leur rôle », il s'est déclaré opposé à « une réglementation qui générera des effets pervers ». « Nous n'étions pas demandeur de réglementation », lui a répondu Alain Laurin, senior vice-président chez Moody's, l'une des trois grandes agences mondiales. ambiguïtéPlus fondamentalement, Denis Kessler a insisté sur l'ambiguïté de la notation : « est-ce la capacité d'un assureur ou d'un réassureur à rembourser ses dettes ou à payer ses sinistres que l'on note », jugeant les démarches contradictoires. S. So.
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