Le léger regain de confiance observé en novembre n'était donc qu'un feu de paille. Calculé par l'Insee, l'indice mesurant le moral des ménages a rechuté en décembre pour signer, sur un an, une baisse de 14 points. Une chute inédite depuis 1994-1995, période au cours de laquelle cet indice avait chuté de 22 points dans le sillage de la crise économique de 1993. Cette morosité peut-elle gripper le seul moteur de l'économie qu'est la consommation des ménages ? C'est probable, même si la corrélation entre ces deux éléments est difficile à prouver : entre 2000 et 2007, la consommation a progressé de 2,5 % par an en moyenne parallèlement à un effondrement radical du moral des ménages. Néanmoins, le net repli de l'indice mesurant l'évolution future du niveau de vie laisse peu de place au doute. « Les perspectives d'ensemble pour la consommation restent médiocres, avec une croissance de la consommation de l'ordre de 0,8 % en 2009 après une hausse de 1 % cette année, ce qui représente un plus-bas depuis 1997 », avance Frédérique Cerisier chez BNP Paribas. Certes, les tensions inflationnistes ont quasiment disparu. Après le pic observé en juin (+ 3,6 % en glissement annuel), la progression de l'indice des prix a fortement ralenti (+ 1,6 % en novembre) dans le sillage du reflux du prix des matières premières et en particulier de l'énergie. Crainte du chômageÀ titre d'exemple, le prix du litre de super sans plomb s'élève en moyenne à peine au-dessus de 1 euro actuellement selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip) contre 1,4882 euro en juin. Néanmoins, la peur du chômage risque bien d'être la plus forte au cours des prochains mois, invitant les Français à la prudence. Fabien Piliu

latribune.fr

19 Jan 2009, 1:27

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