georges paugetPrésident de la Fédération bancaire française....

georges paugetPrésident de la Fédération bancaire française.Les décisions du G20 sur la question des rémunérations sont-elles consensuelles ? Sur la rémunération des opérateurs de marché, nous en sommes aux principes qu'il faut maintenant graver dans le marbre au niveau international. S'agissant de la part variable, la principale idée est de lier cette part au cycle de l'opération qu'il rémunère et de la verser, de façon significative, sous la forme d'actions ou d'équivalents. La principale difficulté que nous rencontrons concerne les rémunérations garanties. On observe aujourd'hui en Europe, à l'exception de la France, des bonus garantis sur 2 ou 3 ans. Or c'est la négation même du principe de base qui est fondée sur le lien entre la rémunération et le risque pris sur le cycle de vie de l'opération. La durée de rémunération garantie doit être courte si l'on veut qu'elle soit liée au risque. Rappelons que les banques françaises ont été les premières à adopter un code relatif aux rémunérations variables pour les opérateurs de marché fondé sur la prise en compte des objectifs de moyen terme des entreprises.Tous les pays ne parlent donc pas d'une même voix ? Ce qui est essentiel, c'est que l'on se mette d'accord sur les principes. Personne ne dit que les règles de mise en ?uvre doivent être universelles, parce que l'environnement de chaque pays (fiscal, social notamment) est différent. Mais il faut absolument que l'on s'accorde sur le principe de base. On observe clairement aujourd'hui aux États-Unis que les grandes banques reviennent à des pratiques anciennes. En Europe, il ne faut pas lâcher maintenant sur le sujet. Aujourd'hui, les discussions relèvent de la sphère publique, et il faut donc faire pression pour que les pays d'Europe se mettent d'accord et que ces règles soient imposées lors des sommets internationaux de cet automne. Une fois que ces principes auront été validés, on verra en pratique comment adapter ces règles et l'on sera peut-être amené à fixer d'autres échéances limites aux bonus garantis.Aux États-Unis, les grandes banques reviennent à des pratiques anciennes.flashinterview
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