Isabelle This Saint JeanPrésidente de l'association Sauvons la recherche.Le CIR atteint-il ses objectifs de financement de la recherche privée ? Comment voulez-vous que je vous réponde ? Il n'existe aucune étude d'impact de ce dispositif sur la recherche privée. Le seul élément de réponse que nous ayons est une étude du ministère de la Recherche qui indique que les entreprises ayant bénéficié du CIR en sont plutôt satisfaites ! En revanche, on ne sait pas si ce crédit d'impôt a un réel effet incitatif. Entendons-nous bien, nous sommes évidemment favorables à ce que l'État aide au financement de la recherche privée, mais nous doutons de la qualité de cet outil qui coûtera entre 3,5 et 4 milliards d'euros aux finances publiques, voire plus de 8 milliards selon certaines sources.Ne devrait-on pas se réjouir du succès du CIR ? Si, bien sûr. À condition que ce ne soient pas les grands groupes qui en bénéficient en majorité et que cette stimulation de la recherche privée ne se fasse pas au détriment de la recherche publique, désorganisée depuis la création de l'Agence nationale de la recherche [ANR] notamment. Selon nous, le financement par projet de l'ANR, qui a remplacé les budgets récurrents, ne garantit pas une efficacité optimale de la recherche publique. J'ajoute que le CIR n'est pas le bon outil pour empêcher les délocalisations des centres de recherche comme le répète le gouvernement.Quelles modifications souhaiteriez-vous apporter au dispositif actuel ? Compte tenu des difficultés des chercheurs pour trouver un emploi, il faut absolument que l'accès au CIR soit conditionné à l'embauche de jeunes docteurs. C'est un sujet fondamental pour la valorisation de la recherche. Propos recueillis par Fabien Piliu Il n'existe aucune étude d'impact de ce dispositif sur la recherche privéeflashinterview

latribune.fr

20 Juill 2009, 1:58

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