RBS réfléchit à vendre sa part de Bank of China

Sauve qui peut ! Hier, en annonçant qu'elle envisageait de vendre sa participation dans Bank of China, Royal Bank of Scotland confirme qu'elle cherche de l'argent par tous les moyens. La banque britannique, qui est désormais possédée à 58 % par Downing Street, souhaite racheter dès que possible les 5 milliards de livres (5,5 milliards d'euros) d'actions préférentielles que l'État possède. Pour cela, Stephen Hester, le nouveau directeur général de RBS, a lancé en novembre une grande révision de sa stratégie, dont les conclusions seront annoncées en juin. L'une des solutions les plus évidentes pour RBS est de vendre sa participation dans Bank of China, une des principales banques chinoises avec plus de 11.000 agences. Acquise en fanfare en août 2005 pour 900 millions de livres (1 milliard d'euros), celle-ci, qui s'élève actuellement à 4,3 %, vaut aujourd'hui près de 1,9 milliard. Et la période de trois ans pendant laquelle une vente était bloquée a expiré le 31 décembre.ubs a également venduAprès des rumeurs récurrentes, RBS a confirmé hier « examiner tous ses investissements [?] dont celui dans Bank of China ». La banque précise cependant qu'aucune décision n'a pour l'instant été prise. « La vente de la participation dans Bank of China serait le plus simple moyen de lever des liquidités », estime un analyste. Les autres ventes potentielles sont plus difficiles à réaliser : RBS a mis sur le marché sa branche assurances l'an dernier, mais sans trouver preneur pour l'instant ; la banque américaine Citizens est également jugée comme non stratégique et pourrait être cédée.La banque britannique n'est pas la seule à se retirer des établissements chinois. UBS a vendu la semaine dernière sa participation de 1,3 % dans Bank of China. Et le milliardaire hong-kongais Li Ka-shing a cédé mercredi 2 milliards d'actions de Bank of China, pour environ 520 millions de dollars. D'autres banques chinoises sont aussi visées. China Construction Bank, le deuxième établissement du pays, a aussi été touchée par la vente partielle de la participation de Bank of America mercredi. « Cela n'a pas grand-chose à voir avec la qualité et les opportunités des banques chinoises, mais plus avec le désespoir des prêteurs internationaux pour améliorer leur bilan, estime Kenny Tang, analyste à Redford Securities. Il est possible que nous voyions d'autres ventes de participations étrangères. »La possibilité est d'autant plus réelle que la période d'interdiction de vente de la plupart des participations occidentales, prises en 2005 et 2006, arrive à terme. C'est le cas de Goldman Sachs, dont l'investissement dans Industrial and Commercial Bank of China est libre à partir du 28 avril. Quant au fonds souverain singapourien Temasek, il a le droit de vendre sa part de China Construction depuis août dernier. Seule HSBC a coupé court aux rumeurs, en précisant qu'elle n'avait pas l'intention de vendre sa participation dans Bank of Communications. La Chine, considérée comme incontournable il y a encore quelques mois, passe désormais pour un luxe que seuls les plus riches peuvent s'offrir. nconsidérée comme incontournable il y a peu, La Chine passe désormais pour un luxe.
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