Le « ? win-win ? » du dividende en actions

À l'heure où l'on se demande si les entreprises entendent maintenir ou diminuer le niveau de leur dividende, alors que se pose clairement la question de savoir si les sociétés aidées par l'État vont en proposer un à leurs actionnaires, une ancienne mode pourrait revenir en force?: le versement de dividendes en actions. Il faut dire que l'heure se prête à ce genre de proposition de la part des entreprises?: vu l'état de leurs finances et de leurs trésoreries, elles ont tout intérêt à émettre du papier pour rémunérer leurs actionnaires. D'autant que ces émissions sont très faiblement dilutives. Pour l'actionnaire des entreprises en question, la proposition est également bigrement intéressante?: vu l'effondrement des cours de Bourse, ils peuvent mettre la main sur des titres très faiblement valorisés et qui devraient, à terme, retrouver des niveaux plus rationnels. C'est donc ce que l'on pourrait appeler une opération « win-win », autrement dit gagnant-gagnant. Et ce d'autant plus que la décote de 10?% réglementaire par rapport au cours de Bourse habituellement fixée par les entreprises pourrait être prochainement relevée à 18?%, si l'on en croit les informations révélées par « Investir ». Cette décote est imposée par la loi pour la simple raison que les titres apportés en guise de rémunération sont généralement « coupon détaché?», c'est-à-dire sans droit à dividende. Tous les secteurs seront-ils tentés de remettre au goût du jour ces versements de coupons en actions?? On pourrait croire a priori que les valeurs foncières à la tête du statut SIIC, tenues de verser 85 % de leurs résultats à leurs actionnaires, seront les premières à favoriser un tel retour en grâce. Surtout celles qui n'ont pu extérioriser le plus de valeurs de cessions ou qui rencontrent de gros problèmes de trésorerie. Il faut toutefois savoir, rappelle un spécialiste, que les foncières sont contraintes de verser 85 % de leur résultat? social. Soit souvent une part assez infime des performances consolidées. L'idée trotte pourtant dans bon nombre de têtes aujourd'hui. Pascale Besses-Boumardles entreprises ont tout intérêt à émettre du papier pour rémunérer leurs actionnaires qui peuvent, eux, mettre la main sur des titres faiblement valorisés.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.