Akamai étend sa propre toile sur le Web

InternetSi vous avez regardé les obsèques de Michael Jackson sur Internet, vous avez sans doute utilisé sans le savoir les services d'Akamai. Le trafic Internet lié à cet événement a été supérieur au pic enregistré lors de l'élection de Barack Obama. De même, si vous visitez les sites de LVMH ou de L'Oréalcute;al, votre écran recevra du contenu en provenance des serveurs d'Akamai. Les images du Festival de Cannes 2009 ? Elles sont passées par Akamai.Cette société a été créée en 1998 par Daniel Lewin, un étudiant du Massachusetts Institute of Technology, et son professeur Tom Leighton. Ils avaient mis au point des algorithmes mathématiques pour accélérer la capacité de traitement des processeurs. Au lieu d'appliquer leur invention dans le c?ur de traitement des ordinateurs, ils ont décidé de la porter sur le Web qui, à l'époque, avait pris une importance considérable.Il faut savoir qu'Internet est une juxtaposition de 13.000 réseaux. Il a été inventé pour fonctionner quel que soit l'état de ces réseaux. En revanche, il n'a pas été conçu pour garantir la performance, la sécurité et la fiabilité. La solution d'Akamai a consisté à disséminer 40.000 à 50.000 serveurs sur la planète. Leur mission est de rapprocher le contenu d'un site Web au plus proche de l'internaute, pour diminuer les temps de latence. Akamai est un accélérateur du Web.près de 3.000 clientsPeu de temps après son introduction en Bourse, en 1999, la capitalisation boursière de l'entreprise a atteint 30 milliards de dollars (21,4 milliards d'euros). On croyait, dur comme fer, aux vertus d'Internet en ce temps-là et les entreprises étaient alors valorisées sur la base de l'espoir et non sur la réalité des cash-flows. Aujourd'hui, la capitalisation boursière d'Akamai est de 3,2 milliards de dollars mais elle s'est bien développée. Au cours du premier trimestre de l'exercice 2009, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 210,4 millions de dollars (150 millions d'euros), en hausse de 12 % et dégagé un bénéfice net (hors exceptionnel) de 80,5 millions (+ 7 %). Son bilan porte 845 millions de cash et elle compte près de 3.000 clients.Au fil du temps, elle a pu racheter soit des concurrents (Speedera Networks pour 130 millions de dollars en 2005), soit des technologies complémentaires (Red Swoosh pour 15 millions en 2007). « Akamai s'est aussi découvert d'autres marchés, souligne Henri d'Oriola, directeur général d'Akamai Europe du Sud. Nous nous sommes positionnés sur les transactions B2B, business to business, pour garantir la continuité de service. » À Saint-Étienne, le groupe Casino utilise Akamai pour accélérer les transactions de sa direction achat avec des pays lointains, comme le Pakistan. Dans le secteur du high-tech, Microsoft, Adobe et Panda Security retiennent Akamai pour diffuser des logiciels (correctifs ou mises à jour) rapidement et sur des cibles de plusieurs millions de clients.Si le média reste le fer de lance de l'entreprise, les applications B2B représentent un potentiel fort intéressant. « Nous pouvons accélérer les applications qui transitent par Internet, souligne Henri d'Oriola. Nous pouvons aussi offrir des services de localisation du contenu aux acteurs du commerce électronique. » En d'autres termes, proposer un chapeau de soleil à l'internaute de Perpignan et des mitaines à celui de Lille.Pascal Boulard210,4 millions de dollars, c'est le chiffre d'affaires réalisé par Akamai au premier trimestre de l'exercice 2009. Soit une hausse de 12 %.
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