Matières premièresDésormais négociables aux alentours des 2.000 ringgits (400 euros) sur le Malaysia Derivatives Exchange, les contrats à terme sur l'huile de palme ont du plomb dans l'aile. En moins de deux mois, les prix des livraisons pour septembre ont perdu 39?%, passant de 2.789 à 2.013 ringgits la tonne. Le rebond, commencé fin octobre et qui avait permis un doublement de l'indice (de 1.418 à 2.860 ringgits le 13 mai dernier), semble ne plus être qu'un lointain souvenir. « Il restera probablement sous la barre des 2.000 pendant un certain temps », estime Alain Lai, analyste chez UBS. Et son cas n'est pas isolé, car les autres huiles dont sa principale concurrente, l'huile de soja, suivent la même tendance. Le décrochage fait suite à l'annonce par l'Indonésie et la Malaise, principaux producteurs mondiaux d'huile de palme (90?%), que l'année 2009 serait record en termes de production. contexte difficileÀ cela s'ajoute la forte augmentation des stocks en Malaisie, qui progressent de 8,5 %, soit leur plus forte hausse annuelle. La chute des cours s'accompagne également d'un contexte macroéconomique difficile. Principalement utilisée dans l'industrie agroalimentaire et les cosmétiques, l'huile de palme souffre du ralentissement de la consommation mondiale. Et ça n'est pas son entrée en force dans le monde des biocarburants qui soutiendra son cours, l'or noir entraînant le reste des biocarburants dans sa spirale baissière. A. B.

latribune.fr

23 Juill 2009, 1:53

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