Pratiquement un an après avoir touché un sommet historique à 147 dollars le baril (le 14 juillet 2008), les prix de l'or noir sont à la peine. Il y a encore une dizaine de jours, les cours flirtaient avec 71 dollars le baril, ils ne trouvent plus les soutiens nécessaires pour se maintenir au-dessus des 60 dollars. Ainsi le brent de la Mer du Nord a terminé hier en baisse de 0,36 % à 60,20 dollars tandis que le WTI, en dégringolant en séance à 59,25 dollars, touchait un plus-bas depuis le 26 mai.En chute depuis sept séances consécutives, les cours du pétrole cumulent ainsi une baisse de près de 15 % et 12 dollars par rapport à leurs derniers plus-hauts. Et pour cause. Incertitudes sur la reprise économique et gonflements des stocks américains se conjuguent pour déprimer les cours. Mercredi, les statistiques hebdomadaires avaient fait ressortir une hausse plus importante que prévu des stocks d'essence aux États-Unis. Certes les stocks de brut ont reculé pour la cinquième semaine consécutive de 2,99 millions de barils, mais concernant l'essence, ils ont progressé de 1,9 million. Mieux encore, les stocks de distillats (gazole et fioul pour le chauffage) ont gonflé de 3,7 millions de barils. Autant dire que la demande émanant des ménages américains est atone. En outre, « des inquiétudes grandissantes sur les restrictions qui pourraient être imposées par le CFTC (le régulateur américain des marchés de matières premières) » ont également pesé sur les prix, expliquent les analystes de Barclays Capital.escalade des tensionsCertains spécialistes évoquent des changements de mentalité du marché. Celui-ci ne tiendrait en effet plus compte des nouvelles susceptibles de peser sur l'offre. Dans ce contexte, les problèmes au Nigeria ou une nouvelle escalade des tensions Moyen-Orient ne trouvent plus qu'un écho limité aux oreilles d'un marché plus que jamais concentré sur la demande. Bien qu'actuellement déprimée, celle-ci devrait rebondir à moyen terme. C'est ce qu'indiquait hier le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Nobuo Tanaka qui prévoit un fort rebond des cours pour 2010 à la faveur de la reprise économique.

latribune.fr

23 Juill 2009, 1:53

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