Didier Kunstlinger

ésident de Fortis Mediacom FinanceQuelles vont être les conséquences de la crise sur l'industrie du cinéma ? Il faut distinguer, d'une part, entrées en salles et financement et, d'autre part, la France et les États-Unis. Les entrées sont toujours contracycliques par rapport aux crises économiques. En effet, le cinéma est une distraction peu chère qui remplace avantageusement des départs en week-end par exemple. Concernant le financement, l'impact de la crise sera assez marginal en France. Il ne va porter que sur le financement par les chaînes gratuites, car les obligations d'investissement de ces chaînes sont assises sur leur chiffre d'affaires, qui est en recul. Le financement par les chaînes payantes comme Canal Plus ne devrait pas être affecté. En revanche, aux États-Unis, le financement des films par des produits structurés apportés par des fonds, qui s'était développé ces dernières années, a été stoppé net. Pour financer leurs films, les studios vont donc revenir vers les banques, mais celles-ci ne sont pas en très grande forme outre-Atlantique. Certains estiment qu'à Hollywood près de 40 % des projets sont suspendus dans l'attente d'un financement.L'impact de la crise sera marginal en France.flashinterview
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