Métal jaune en quête d'acheteurs

chronique sur le vifDepuis quelques mois, à la faveur de la crise, l'or fait l'objet de spéculations stratégiques. Au début de cette semaine, un article publié dans les colonnes du « Financial Times » soulignait le choix de certains hedge funds (Greenlight Capital, Eton Park et TGP-Axon) de passer massivement à l'achat sur l'or. Cet attrait serait justifié par la nouvelle politique monétaire suivie par l'ensemble des banques centrales consistant à baisser leurs taux du loyer de l'argent à des niveaux proches de zéro. Mécaniquement, cela se traduit par une chute des rendements sur le marché des changes. Autrement dit, aujourd'hui, les investisseurs se délestent de leurs devises au profit de l'or. Parallèlement, ces mêmes banques centrales ne vendent plus d'or comme c'était le cas il y a quelques années, au contraire, nombre d'entre elles en achètent. Les détracteurs du métal jaune rappelleront que non seulement il ne rapporte rien (pas de dividende !), mais en sus il faut payer pour le stocker et l'assurer. De leur côté, ses défenseurs soulignent ses qualités en ces temps de crise : il reste une monnaie d'échange sur toute la planète, il est physiquement indestructible, ductile et malléable, et son offre est stable (pas de surproduction immédiate) et prévisible. Si le débat sur les perspectives de la conjoncture n'est pas tranché entre déflation et inflation, l'or n'en reste pas moins dans les deux cas une valeur refuge par son rôle de protection aux yeux des investisseurs. Pour autant, cette agitation ne se traduit pas ces derniers jours par une envolée des cours. Sur le marché de New York, le Comex, ils ont certes progressé de 38 % depuis leur dernier point bas, à la mi-novembre, pour frôler les 1.000 dollars l'once le 23 février, mais, depuis, ils se sont effrités de quelque 8 % pour tomber hier autour des 900 dollars l'once. Visiblement, l'or a encore besoin de convaincre de nouveaux acheteurs. nl'or reste une monnaie d'échange sur toute la planète, il est physiquement indestructible, ductile et malléable, et son offre est stable et prévisible.Robert Jules, journaliste à « La Tribune »
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