Bilan mitigé pour le premier anniversaire de Kirchner

La présidente Cristina Fernández de Kirchner a fêté le 10 décembre le premier anniversaire de sa prise de fonctions avec discrétion. Il est vrai que son bilan est des plus moyens et que les perspectives ne sont guère encourageantes pour l'économie argentine.Cristina Fernández de Kirchner a déçu les espoirs de changement que son élection avait fait naître. Elle a persisté à nier l'existence de problèmes non résolus (inflation, hausse des dépenses de l'État, déséquilibre énergétique, non-actualisation des tarifs des services publics). À cela s'est ajouté le conflit perdu avec les agriculteurs, à qui le gouvernement avait voulu imposer une hausse des impôts sur les exportations de soja, et le poids dans les décisions de l'exécutif de Nestor Kirchner, époux et prédécesseur de la présidente. Au second semestre, la nationalisation des retraites privées a renforcé le sentiment de défiance. arme électoraleL'urgence avec laquelle le gouvernement a fait voter ce projet de loi a paru indiquer que la mainmise sur les actifs des fonds de pension (30 milliards de dollars) était l'objectif principal de leur transfert à l'État. Une partie de la presse et l'opposition en sont venues à dénoncer une tentative désespérée d'éviter un défaut de paiement en 2009, alors que les chiffres ne laissent pas penser qu'il s'agisse d'un dénouement inéluctable. En tout état de cause, la présidente doit affronter un déficit de confiance qui semble durablement installé.Quant à la crise mondiale, qui affecte déjà le pays, elle devrait entraîner une forte baisse de l'activité l'an prochain. La présidente a présenté un « plan anticrise » de 24 milliards de dollars, associant un programme de travaux publics à des mesures de soutien à l'emploi et à l'investissement. Mais l'on craint que l'approche des élections législatives d'octobre 2009, décisives pour l'avenir du gouvernement péroniste (la popularité de la présidente, élue avec 45 % des voix, ne dépasse guère 20 % aujourd'hui), ne le transforme en une simple arme de campagne aux effets limités face à la récession. Il faut cependant rappeler que l'Argentine connaît encore une croissance élevée (8,5 % par an depuis 2003, 6,5 % en 2008), ce qui devrait lui permettre de résister aux effets récessifs, même si la projection officielle d'une hausse du PIB de 4 % paraît excessivement optimiste.Jean-Louis Buchet, à Buenos Aires ++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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