L'opposition japonaise décapitée

Le principal candidat de l'opposition japonaise, Ichiro Ozawa, s'est retiré de la course électorale hier alors que doit avoir lieu d'ici à octobre un scrutin législatif clé. Éclaboussé par un scandale financier qui a mis en cause son secrétaire, accusé d'avoir violé la loi sur le financement des partis, le numéro un du Parti démocrate du Japon (PDJ) a démissionné de son poste. Les sondages, qui donnaient son camp favori face au Parti libéral démocrate (PLD) au pouvoir et au Premier ministre, Taro Aso, sont devenus moins favorables. « J'ai décidé de me sacrifier [?] afin de préserver l'unité du parti et d'assurer une victoire claire lors des prochaines élections », ce qui mettrait fin à près d'un demi-siècle de règne du PLD, a expliqué Ichiro Ozawa.Reste à savoir si ce départ redorera le blason du PDJ. Pour les observateurs, tout dépendra de son successeur. Or les candidats, souvent plus jeunes, présentent des profils politiquement différents. Le PDJ a jusqu'à présent affiché sa volonté d'alléger le poids de la bureaucratie, d'affirmer les droits des consommateurs et des travailleurs face aux intérêts des entreprises et prône une diplomatie plus affranchie de l'allié américain. Mais le nouveau leader cherchera à imprimer sa marque même si la proximité du scrutin limitera sa marge de man?uvre. Seule certitude, un rajeunissement des dirigeants du PDJ incitera le PLD à se montrer plus actif face à la crise économique pour relancer la croissance. Au risque d'aggraver la dette. L. C.
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