mmobilierS'il est une assemblée générale (AG) dont on attend de nombreux éclaircissements, c'est bien celle de Gecina, qui se déroule aujourd'hui. Initialement prévue le 20 mai, l'AG avait été reportée en raison des dissensions entre les actionnaires de la foncière française : le groupe immobilier espagnol Metrovacesa, actionnaire à 26,9 % de Gecina, l'assureur Predica (8,2 % du capital) et l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) contestent la gestion de Joaquin Rivero, président de Gecina et propriétaire de 31,47 % du capital avec son allié, l'investisseur Bautista Soler.En prévision de l'AG, chacun des deux camps a fourbi ses armes. Dans un entretien aux « Échos », jeudi, Joaquin Rivero, qui avait dû démissionner de son poste de directeur général début mai, a réfuté les accusations d'abus de bien social formulées par ses adversaires. De leur côté, ces derniers, qui avaient demandé la limitation à 20 % des droits de vote de Rivero et Soler, ont eu gain de cause auprès de la cour d'appel de Paris, mercredi. Le même jour, Metrovacesa a renoncé à un accord de séparation prévu de longue date avec Gecina, témoignant ainsi de sa détermination à garder ses 26,9 % dans la foncière. Quelques semaines auparavant, Metrovacesa avait obtenu de Gecina que le nombre de ses représentants au sein du conseil d'administration de la foncière passe de un à cinq, afin de faire jeu égal avec Rivero et ses alliés, qui comptent cinq administrateurs. Une décision qui sera soumise au vote des actionnaires, lors de l'AG. Et qui sera entérinée, affirme Colette Neuville, présidente de l'Adam, « les principaux actionnaires étant d'accord sur ce sujet, qu'il s'agisse de Metrovacesa, bien évidemment, de Predica ou de Rivero et Soler ». Nul doute, non plus, selon Colette Neuville, que Rivero perdra sa voix prépondérante au conseil, l'AG étant appelée à se prononcer sur la modification en ce sens de l'article 14 des statuts de la société. C'est donc un Joaquin Rivero affaibli qui devrait sortir de l'AG, à l'issue de laquelle il s'exprimera devant la presse. regagner en visibilitéEn tout état de cause, il est indispensable qu'une majorité claire se dessine au sein de l'actionnariat de Gecina, afin de doter la foncière d'une véritable stratégie. Et de lui permettre ainsi de regagner en visibilité auprès des analystes et des investisseurs. « Les événements de ces dernières semaines, en particulier le renoncement à l'accord de séparation, qui aurait été destructeur de valeur pour les actionnaires, ont quelque peu éclairci le dossier », apprécie Samuel Henry-Diesbach, analyste chez Kepler. De fait, l'action Gecina a grimpé de 16 % au cours des quatre dernières semaines. Christine Lejoux

latribune.fr

26 Juin 2009, 1:39

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