Le sursaut d'orgueil de l'action Rodriguez (+ 4,17 %) hier signifierait-il que le plaisancier a échappé au pire?? Rien n'est moins sûr. Car si ses pertes nettes (- 47,6 millions d'euros) enregistrées au titre de l'exercice clos le 30 septembre étaient attendues par les investisseurs, le groupe traverse la période la plus noire de son histoire. Car en plus de rencontrer des difficultés pour écouler ses unités d'occasions, le groupe fait désormais face à une chute de ses ventes de produits neufs. Au point de ne plus être en mesure de respecter ses « covenant » bancaires portant sur une ligne de crédit syndiqué de 150 millions d'euros arrivant à échéance en 2011.Pour le moment, la société peut compter sur la clémence de ses banquiers, qui n'exigent pas de remboursement anticipé de la dette et acceptent même de plancher sur sa renégociation. Mais pendant combien de temps encore?? « Rodriguez fait face à une problématique de financement d'autant plus délicate que ses stocks d'encours de bateaux neufs, qui sont passés de 64 à 139 millions d'euros, explosent à leur tour. La société est désormais pilotée par le cash », note Thomas Alzuyeta, analyste chez Fortis. Prochaine étape?: passer le mois de février, mois traditionnellement creux en termes de trésorerie. F. M.

latribune.fr

02 Jan 2009, 1:30

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