Qui pouvait acheter du Madoff ?

À l'heure où les banques de financement et d'investissement, les banques privées, les sociétés de gestion et les hedge funds font leur compte et tentent de communiquer, de manière plus ou moins transparente, sur les montants perdus à la suite du scandale Madoff, on s'aperçoit que le « grand public » n'est en définitive par épargné. Alors qu'en début de semaine seuls d'illustres noms parmi ce que la France compte de grandes fortunes françaises, bref le gotha, semblaient devoir figurer au rang des victimes directes ou indirectes de l'aigrefin américain. Dans un premier communiqué (lire ci-dessus) l'AMF a semblé d'abord démentir ces faits. Elle s'est ensuite quelque peu ravisée. Il paraît désormais établi pour le gendarme de la Bourse, que « 8 % du risque concerne des OPCVM distribués au grand public ». Sans donner de définition précise du « grand public », ni celle d'un client fortuné d'ailleurs, elle considère pour l'heure que les petits épargnants peuvent être directement ou indirectement exposés au risque Madoff, dans des proportions en définitive limitées. Certes, le particulier pouvait souscrire la Sicav luxembourgeoise Luxalpha à travers les courtiers en ligne et plates-formes de distribution. Les rumeurs de marché racontent même que 90 % des encours de Luxalpha (1,4 milliard d'euros) sont entre les mains d'investisseurs français. Ce fonds est coordonné et dispose d'un passeport européen. De plus, l'Autorité des marchés financiers en avait autorisé la commercialisation en mars 2005. En tapant simplement le code Isin sur Boursorama, Fortunéo, Sicavonline ou encore Arpèges Finances (tombée dans le giron de Swiss Life Banque Privée), le « grand public » pouvait acheter ou vendre des parts de Luxalpha. Aujourd'hui, cela n'est plus possible dans la mesure où le fonds n'est plus valorisé. D'ailleurs, l'accès sur les différents sites est ? normalement ? verrouillé.désagréable surpriseLes particuliers peuvent aussi avoir été indirectement exposés au risque Madoff via ce fonds et Thema International Fund, un fonds de droit irlandais, en souscrivant à parts des fonds de fonds commercialisés en France. Si ce type de produits a l'avantage de diversifier le risque, le porteur n'était pas forcément au courant qu'il en détenait. Surtout si leur conseiller ne les en ont pas informés. La désagréable surprise risque donc d'être de taille et leurs pertes pourraient se chiffrer pour certains en dizaines de milliers d'euros. Dans des contrats d'assurance-vie multisupports distribués, entre autres, par April voire Axa, le risque de déconvenue existe aussi. T. S.++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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