Les PME, qui peinent à obtenir des prêts bancaires, souffrent aussi et surtout de la faiblesse de leurs carnets de commande. C'est ce que confirme le sondage réalisé début décembre par Ipsos pour « La Tribune » et i-télé auprès de dirigeants d'entreprise, en partenariat avec LCL. « Les indicateurs de demande ont fortement chuté sur le mois et s'établissent à leur plus bas niveau depuis la création du baromètre » (en 1992), commente Olivier Bizimana, économiste à LCL (groupe Crédit Agricole). De façon surprenante, les carnets de commandes à l'exportation se détériorent un peu moins vite que la demande domestique en France. Corrélé avec la demande, on relève également un indicateur dégradé s'agissant des prix de vente. La chute de la demande et des prix provoque logiquement celle de l'indice synthétique de l'état de santé des PME, qui avait baissé lentement en octobre et novembre, avant de se replier fortement en décembre. Il se rapproche de son plus-bas, atteint en janvier 1993 (voir graphique). Montée des incertitudesOutre l'état désastreux des carnets de commandes, la baisse de moral s'explique aussi par la montée des incertitudes « politiques et économiques ». 27 % des sondés voient là un frein au développement des PME, contre 10 % seulement fin 2007. Pas étonnant, du coup, de constater que les embauches vont se réduire sensiblement, l'indicateur issu du sondage ayant fortement baissé depuis le mois de juin.En revanche, l'appréciation de l'efficacité des aides apportées par le gouvernement reste stable. Autrement dit, le plan de relance ne déçoit pas, mais ne provoque pas l'enthousiasme. F. Pi.

latribune.fr

02 Jan 2009, 1:28

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