Pas de raison de changer le modèle

Pour BNP Paribas, l'impact de la crise ne remet pas en cause sa stratégie. Après avoir reconnu que la crise était « une leçon d'humilit頻 pour les banquiers, le directeur général a insisté sur le « modèle intégré et complet » de BNP Paribas. Même si la banque de financement et d'investissement a subi de plein fouet les conséquences de la faillite de Lehman Brothers en septembre et perdu en net 2 milliards d'euros au quatrième trimestre. Georges Chodron de Courcel, directeur général délégué en charge de la BFI, s'est réjoui du fait que la division avait « retrouvé des revenus positifs dès décembre, et réalisé une très bonne performance au mois de janvier ». Face à cela, le patron de BNP Paribas ne considère pas qu'il faille « remettre en cause un modèle qui a été éprouvé et a résist頻 mais reconnaît toutefois « la nécessité de s'adapter à l'environnement de 2009 ». Après l'annonce d'environ 850 suppressions de postes dans la banque d'investissement et de la réduction de ses encours, BNP Paribas a procédé à des changements de dirigeants. Alain Papiasse, responsable de la gestion d'actifs, et Jacques d'Estais, patron de la banque d'investissement, vont échanger leurs postes. La banque récuse que cette décision soit liée aux pertes de la BFI au dernier trimestre. Elle justifie ce choix par sa volonté de créer davantage de liens entre les deux divisions qui ont tendance à fonctionner chacune de leur côté. Et Georges Chodron de Courcel d'appeler de ses v?ux un renforcement des liens entre la banque d'investissement et les métiers de titres. « garder le contrôle »Quoi qu'il en soit, il a insisté sur le rôle clé de la gestion d'actifs. Avec 1,3 milliard d'euros de bénéfice et 10,6 milliards d'euros d'entrées de capitaux, « notre gestion d'actifs est profitable et en collecte », s'est félicité Georges Chodron de Courcel. Sa satisfaction est d'autant plus grande que Société Générale, sa grande rivale a enregistré une décollecte de 88,5 milliards d'euros l'an passé et une perte de 258 millions d'euros. Chacun des pôles, banque d'investissement, gestion d'actifs et banque de détail, sont « indispensables et indissociables », a insisté Baudouin Prot. Interrogé sur le rapprochement des filiales de gestion d'actifs de Crédit Agricole et Société Générale, il a jugé qu'il s'agissait d'« une combinaison intéressante mais qu'il y a un partenaire qui perd le contrôle » de son activité, à savoir la Société Générale. Et Baudouin Prot d'ajouter?: « Nous ne voulons pas perdre le contrôle de la gestion d'actifs qui est au c?ur de notre métier. » Un parti pris qui vaut aussi pour les métiers de titres ou de banque privée.Matthieu Pechberty
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