cite>BNP Paribas n'a pas profité, c'est le moins que l'on puisse dire, de la décision du Tribunal de Commerce Belge d'autoriser la vente de Fortis à l'établissement français. Comme prévu, BNP Paribas pourra donc bel et bien obtenir 75% de Fortis Banque, 66% de Fortis Bank Luxembourg, et 100% de Fortis Insurance Belgium. Transaction qui devrait être définitivement scellée le 4 décembre prochain. Une belle opération pour la banque qui réduit ainsi la pression sur ses fonds propores. Mais les investisseurs n'ont pas voulu regarder le bon côté des choses, préférant lâcher encore du papier dans la crainte, manifestement, d'un prochain appel au marché. «une augmentation de capital est désormais ineluctable, surtout depuis que Santander a sauté le pas récemment» commentait hier Natixis dans une note. Le bureau d'analyse fixe à 65 euros son objectif de cours à moyen terme, niveau relativement optimiste par rapport au cours actuel (qui tourne autour de 35 euros). D'autres spécialistes estiment toutefois que la mise en oeuvre de la réglementation dite «Bâle 2», le rachat de Fortis et les mesures de soutien apportées par l'Etat français pourrait lui permettre d'éviter de faire appel au marché, d'autant plus si le montant du dividende devait cette année être versé en actions, et non pas en numéraire. En l'espace de cinq séances, BNP Paribas a perdu quelque 22%. Un mouvement auquel le groupe dirigé par baudoin Prot n'était pas vraiment familier, celui-ci ayant jusqu'à présent été relativement préservé par la crise financière. BNP Paribas fait d'ailleurs encore figure de petit «privilégié» puisqu'il ne perd «que» 52% depuis le début de l'année quand la Société Générale s'effondre de 65%, le Crédit Agricole 66%, Natixis 81% et Dexia 80% sur la même période. Ce dernier a d'ailleurs encore payé un lourd tribu à la baisse hier, cédant un peu plus de 8% et près de 31% en l'espace de cinq jours. Depuis l'annonce de sa reprise en mains par les Etats Français, Belge et Luxembourgeois ainsi que par la Caisse des Dépôts, fin septembre, Dexia ne s'est jamais redressé en Bourse, poursuivant inexorablement sa descente aux enfers.

latribune.fr

02 Déc 2008, 1:29

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