Crise sans précédent pour l'immobilier neuf en 2008

« Depuis mon entrée en 1975 chez Meunier Habitat [l'ancien nom de la branche promotion de BNP Paribas, Ndlr], j'ai traversé toutes les crises du secteur, raconte le président de BNP Paribas Immobilier Résidentiel, René Metz. La crise de 2008 dans l'immobilier neuf est beaucoup plus grave, beaucoup plus ample, beaucoup plus intense que les précédentes. Paradoxalement, elle est peut-être plus facile à surmonter dans la mesure où il n'y a pas de stocks importants de logements neufs invendus ou d'opérations de marchands de biens hasardeuses. »Comme le reste de la profession, le promoteur a vécu une « annus horribilis » : « Nos ventes ont chuté de 40 % l'an passé, les taux de désistement ont atteint jusqu'à 50 %. » Pour réduire les risques, le promoteur n'a mis en chantier que 2.000 logements au lieu des 3.000 prévus et reporté en 2009-2010 la mise en chantier de 1.000 autres.signes de détenteEn ce début 2009, plusieurs éléments de détente sont apparus sur le marché. Suite au nouvel abaissement par la BCE de son taux directeur, « les taux d'intérêt pour un prêt immobilier sur 15 ans sont revenus en deçà des 5 % et pourraient tomber à près de 4,50 % d'ici à juin », indique René Metz, tandis que le doublement du prêt à taux zéro, qui inclut à la fois « une augmentation des montants des prêts et un allongement de la durée de remboursement », est « une mesure puissante », qui permewt de redonner une marge de man?uvre financière aux primo-accédants. Enfin, le nouveau dispositif en faveur de l'investissement locatif, qui prévoit qu'une personne qui achètera en 2009 ou 2010 un logement destiné à la location, bénéficiera d'une réduction d'impôt égale à 25 % du prix de l'acquisition, plafonnée à 300.000 euros, lui apparaît « simple et efficace ».Il reste que les difficultés rencontrées par les particuliers, qui revendent un premier bien immobilier en termes de crédit-relais, perdurent ? l'attentisme continuant à dominer parmi les acheteurs. Au-delà, la menace d'une forte hausse du chômage risque de freiner le redressement du marché. « C'est la confiance qui va faire la différence », souligne René Metz, qui préconise à cet égard d'« approfondir la réflexion sur les assurances permettant de se prémunir contre la perte d'emploi ». SOPHIE SANCHEZ
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