En plein marasme économique, les grandes entreprises cherchent désormais à se refinancer et font désormais appel à leurs actionnaires en augmentant leur capital. Si, sur le sujet, les banques avaient occupé le devant de la scène en 2008, ce sont désormais les grands acteurs industriels qui animent le marché cette année qui peuvent revenir solliciter le marché après avoir fait le ménage dans leurs comptes, lourdes provisions à l'appui.Hier, Lafarge et Saint-Gobain ont ainsi annoncé vouloir se recapitaliser en mettant à contribution leurs actionnaires pour un montant de 1,5 milliard d'euros chacun. Les deux groupes français ne sont pas les seuls. La plus importante opération de ce début d'année devrait être réalisée par le quatrième minier mondial Xstrata qui compte lever 5,9 milliards de dollars en Bourse.Dans un marché passablement déprimé, l'exercice n'est pas si simple et les opérations sont souvent garanties par avance. Mais cela ne suffit pas à garantir le succès de ces opérations. Elles se font donc le plus souvent à prix cassés. En témoigne le prix offert par Saint-Gobain qui est de 14 euros par action soit une décote de 50 % par rapport au prix de clôture de jeudi soir (27,99 euros). Ces recapitalisations à prix bradés n'ont, en tout état de cause, rien pour rassurer le marché. Pour preuve, le titre Saint-Gobain s'est effondré de 15 % à 23,80 euros. Mais en termes de refinancement, les entreprises n'ont pas pléthore de solutions ces derniers temps. À moins de se tourner vers le marché obligataire comme ce fut récemment le cas pour EDF et GDF-Suez en France, et Volkswagen, Daimler, BMW, Siemens ou E.ON en Allemagne. Mais encore faut-il pour cela montrer patte blanche et disposer d'une bonne notation financière. Gaël Vaut

latribune.fr

05 Mars 2009, 1:28

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