Les ventes des équipementiers auto en chute libre

Alerte, les ventes des équipementiers sont en chute libre ! Elles dégringolent davantage que celles des constructeurs. Faurecia, filiale de PSA, a ainsi affiché hier un chiffre d'affaires en chute de 38 % au premier trimestre. Si les ventes reculent de 1,2 % seulement en Amérique du Sud et de 15 % en Asie, elles plongent de 34,5 % en Europe et de plus de 47 % en Amérique du Nord.Dans ces conditions, l'équipementier français, spécialiste des systèmes d'échappement, des sièges et des modules pour l'intérieur des véhicules, entrevoit sur l'année un effritement du volume d'affaires de 20 % en Europe et de 30 % outre-Atlantique. L'équipementier Trèves, spécialiste du textile pour l'automobile, a enregistré pour sa part une chute de moitié de son activité sur le premier trimestre. Même chose pour Le Bélierte;lier, qui produit des pièces d'aluminium et avait creusé ses pertes en 2008. La société a récemment indiqué que son activité au premier trimestre se situait « aux environs de 50?% du chiffre d'affaires du premier trimestre 2008, avec une tendance à 60?% sur le mois de mars ».actions «?musclées?»Si les français sont touchés, les étrangers le sont tout autant. Le suédois Autoliv, premier fabricant mondial d'équipements de sécurité, a aussi réduit ses ventes par deux sur les trois premiers mois de 2009. Il a même subi une perte nette sur la période de 64 millions de dollars (55 millions d'euros), presque doublée par rapport au premier trimestre 2008. Pour le deuxième trimestre, Autoliv prévoit encore un recul de 40 % à 45 % de son chiffre d'affaires. Le groupe scandinave a d'ailleurs supprimé 3.700 emplois au premier trimestre.Dans ces conditions, les défaillances d'entreprises se multiplient. Exsangue, le carrossier Heuliez (un millier d'emplois) a été provisoirement sauvé par la promesse de l'État d'une aide substantielle. Son concurrent allemand Karmann a annoncé l'ouverture d'une procédure de dépôt de bilan. Près de 3.460 salariés du groupe seraient concernés outre-Rhin. Ce contexte très défavorable est d'ailleurs propice à des actions « musclées » des salariés, comme ceux de Continental, qui ont saccagé hier les bureaux de la sous-préfecture de Compiègne (Oise) après le rejet par le tribunal de Sarreguemines de leur demande d'annulation de la fermeture du site de Clairoix.?
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