La banque d'angleterre À la man ? uvre

Obsédée par l'inflation jusqu'à l'été dernier, la Banque d'Angleterre, qui pratiquait les taux les plus élevés du groupe des Sept, n'a pris la mesure de la situation de l'économie britannique qu'en octobre. Il faut dire que son statut est particulièrement inconfortable, puisqu'elle ne dispose que d'une autonomie opérationnelle. Indépendante sur le papier en matière de politique monétaire, elle est en charge de faire respecter un objectif d'inflation de 2 % fixé par le gouvernement. Si elle y déroge, le gouverneur de la vieille dame de Theadneedle Street est tenu de s'en expliquer par courrier auprès du chancelier de l'Échiquier. Mais, après avoir participé à l'opération concertée des banques centrales du 8 octobre, Mervyn King et les huit autres sages du conseil de la banque centrale ont pris le taureau par les cornes, réduisant à deux reprises les taux, de 150 points de base en novembre et de 100 nouveaux points de base en décembre. Parti de 5,50 % en janvier, son taux directeur ne s'élève plus qu'à 2 %. Et l'on dit la Banque d'Angleterre serait tentée par la Zirp, « zero interest rates policy » ou politique de taux zéro, longtemps menée par la Banque du Japon et dont la Réserve fédérale américaine est devenue la dernière adepte. I. C.
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