Fiat au centre des rumeurs d'alliances internationales

cite>Fiat est une nouvelle fois au centre des rumeurs. L'Italien ? que Giovanni Agnelli avait naguère voulu marier successivement à Ford, PSA, Renault, Chrysler, GM, sans parler des discussions avec Daimler ? démarche de nouveau activement. Convaincu de sa trop petite taille et de sa vulnérabilité dans la crise actuelle, l'administrateur délégué du groupe, Sergio Marchionne, a eu récemment des contacts avec des concurrents, dont PSA. Mais, de source interne au sein du constructeur français, on affirme « ne pas travailler sur un tel projet ». Le journal transalpin « La Repubblica » a assuré hier que Fiat planchait sur un mariage franco-transalpin. Fiat, qui avait réussi ces dernières années un redressement spectaculaire mais s'attend à une année 2009 plutôt sombre, a déjà noué, en début de semaine, une alliance avec l'américain Chrysler dont il prend 35 % du capital. Un mariage d'ailleurs fort périlleux, étant donné l'état de quasi-banqueroute du groupe d'Auburn Hills. Fiat a également pris récemment le contrôle du yougoslave Zastava. Il est aussi lié à l'indien Tata et reste en négociations avec BMW sur des échanges de composants ciblés entre les marques Mini et Alfa Romeo.un rôle cl髠Fiat entend jouer un rôle actif dans la concentration du secteur. L'accord avec Chrysler est un premier pas mais ce n'est, de loin, pas le dernier », a d'ailleurs souligné hier Sergio Marchionne, laissant planer le suspense. Interrogé par un analyste sur une possible alliance avec un constructeur européen, en particulier PSA, il s'est gardé de tout commentaire précis, mais a affirmé que, avec « l'impact durable de la crise actuelle », les constructeurs « vont commencer à examiner les possibilités pour un meilleur avenir ». « Nous avons invité ceux du secteur, qui sont intéressés à dialoguer », a indiqué Sergio Marchionne, précisant néanmoins qu'il n'y avait pas d'« accord imminent ». Parlant explicitement d'une « fusion entre deux constructeurs européens », il a ajouté que « cela ne représentait pas des coûts indigestes [?]. L'impact dans le temps d'une fusion améliorera de façon significative les marges [?]. C'est faisable ».N'en déplaise à l'administrateur délégué, un rapprochement entre Européens poserait le problème des surcapacités industrielles en Europe. Fâcheux à l'heure où les constructeurs réclament l'aide des États nationaux. L'hypothèse d'une alliance de Fiat avec un autre constructeur généraliste comme PSA, qui fabrique des produits concurrents, se retrouve sur les mêmes segments de marché et grosso modo dans les mêmes régions du monde, apparaît incongrue aux experts. Les deux groupes ne sont nullement complémentaires. Au contraire.Quant aux éventuelles économies d'échelle, elles n'auraient qu'un intérêt limité, PSA coopérant déjà sur les diesels avec Ford, les petites voitures avec Toyota, les 4×4 avec Mitsubishi, les moteurs à essence avec BMW? les utilitaires avec Fiat. En revanche, une alliance entre PSA et BMW aurait nettement plus de sens. Elle donnerait au Français l'accès à un savoir-faire dans le haut de gamme. L'Allemand y trouverait une possibilité de faire baisser son niveau moyen d'émissions de C02. Enfin, les cultures du constructeur bavarois et de celui originaire de France-Comté sont relativement proches. D'autant que Christian Streiff, patron de PSA, est un germanophone et germanophile convaincu.
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