Les labos de moins en moins remboursés

L'an dernier, 31 médicaments ont été lancés ou se sont vu accorder une extension d'indication en France, contre 51 en 2007, soit un recul de près de 40 %. C'est le constat dressé par le Leem, syndicat patronal des entreprises du médicament, qui impute cette situation moins à la baisse de la recherche qu'au « durcissement des autorités réglementaires ». De plus, parmi ces 31 molécules, seules dix ont obtenu des autorités de santé des approbations (« ASMR » ou amélioration du service médical rendu) de niveau 1 à 3 sur 5, c'est-à-dire permettant aux laboratoires pharmaceutiques de bénéficier d'un prix de remboursement ? et donc de vente ? supérieur à celui des produits déjà sur le marché. « L'an dernier, seuls trois médicaments ont obtenu des AMSR de niveau 3 contre 20 en 2007 », pointe la directrice des affaires scientifiques du Leem, Catherine Lassale.La situation, couplée à l'augmentation du coût de la recherche ? 1 milliard d'euros en moyenne pour une nouvelle molécule mise sur le marché ?, inquiète les laboratoires. « Seuls trois médicaments sur dix rentrent dans leurs frais de recherche et développement durant leur exploitation commerciale », a souligné le directeur scientifique chez Pfizer, Yannick Plétan. Un discours difficilement audible par les autorités de santé? et qui contraint les laboratoires à adapter leur stratégie. « Nous regardons le retour sur investissement de l'ensemble de nos produits mis sur le marché et non la rentabilité médicament par médicament », explique à « La Tribune » la présidente de Roche Pharma France, Sophie Kornowski-Bonnet. AUDREY TONNELIER
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