Newedge aborde 2009 avec un optimisme prudent

On savait que l'intégration serait difficile. » Mais, tout en menant de front cette intégration, qui devrait être achevée fin 2009-début 2010, « les parts de marché de Newedge ont grossi et nous sommes devenus un leader mondial ». Pour le premier anniversaire de la société de courtage en produits dérivés, née de la fusion de Fimat et Calyon Financial, Patrice Blanc, son directeur général, ne cache pas sa satisfaction. À fin novembre 2008, 3,1 milliards de contrats ont été exécutés et compensés via Newedge, contre 2,7 milliards un an plus tôt.Aux États-Unis, le courtier a ravi la plus haute marche du podium sur les dérivés cotés à Goldman Sachs. Sa part de marché se situe à 11,9 % sur la compensation (contre 12,5 % un an plus tôt) et à 10,8 % (contre 9,8 %) sur l'exécution des ordres. Enfin, Newedge affiche 63 milliards d'euros d'actifs clients en dépôt, contre 40 milliards à fin 2007 pour Fimat et Calyon Financial réunis. L'augmentation des dépôts de garantie exigés par les Bourses ou les chambres de compensation en préalable à l'achat d'un contrat à terme, pour couvrir les pertes à venir, explique en partie cette progression. Mais la crise, qui a vu la disparition de Lehman Brothers, a provoqué une fuite vers la qualité, vers les marchés cotés, dont Newedge a profité. « Cette tendance devrait se poursuivre », prédit Patrice Blanc. « Les hedge funds reviennent à des produits liquides et transparents. Et les besoins de couverture de nos clients vont rester importants. Nous sommes donc raisonnablement optimistes pour 2009. » Pour ce qui est de la performance financière 2008, il faudra attendre que les deux actionnaires, Société Générale et Calyon, aient publié leurs comptes pour en savoir plus. Le courtier évoque une croissance à deux chiffres.introduction retardéeSeul bémol, le projet d'introduction en Bourse est remis à plus tard. Envisagé dans les dix-huit à vingt-quatre mois suivant la naissance de Newedge, le 2 janvier 2008, via la mise sur le marché de 20 % à 25 % du capital, il devait fournir une monnaie d'échange pour de futures acquisitions. Mais les conditions de marché ne s'y prêtent pas. C. FR.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.