« Une bonne nouvelle », se félicite Pierre Lellouche à l'annonce du choix de Philip Gordon pour le poste de « Monsieur Europe », par Hillary Clinton, la nouvelle secrétaire d'État de l'administration Obama. « Il connaît tout le monde ici » ? sous-entendu, les membres de la classe politique française comme le député UMP de Paris, mais aussi les hauts fonctionnaires, à la Défense, au Quai d'Orsay? Car Philip Gordon n'est pas seulement un spécialiste de la relation transatlantique, il a de surcroît un tropisme affirmé vis-à-vis de la France. « S'il y a bien quelqu'un qui peut comprendre le raisonnement de Sarkozy sur l'Otan, c'est lui », affirme ainsi Pierre Lellouche. La France, qui, au début avril 2009, réintégrera officiellement l'Otan à l'occasion d'un sommet auquel participera le président Obama, souhaite en parallèle renforcer la défense européenne. L'expertise de Philip Gordon s'étend en effet au domaine de la défense ? il a d'ailleurs officié, sous Bill Clinton, au Conseil national de sécurité. Mais s'il comprend l'âme de Sarkozy, c'est aussi parce que ce francophone averti (il a commencé ses études par un diplôme de français) a traduit son livre, « Témoignages », pour l'édition américaine, sortie en janvier 2007. Tout en prenant de la distance avec son sujet : il se félicitait dans « Newsweek » en septembre 2007 que la France « ait (enfin) appris à dire oui » ? en particulier à l'Otan, et n'hésitait pas, en décembre 2007, à reprendre l'expression « hyperprésident » dans la revue « The American Interest ». D'ailleurs, il a aussi traduit en 2001 « les Cartes de la France à l'heure de la mondialisation » du socialiste Hubert Védrine? L. J. B.Philip GordonChargé des Affaires européennes au département d'État américainportraitactu

latribune.fr

04 Févr 2009, 1:28

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