les groupes français licencient ? à l'étranger

La coïncidence mérite d'être soulignée. Alors que les salariés français de multinationales étrangères se plaignent d'être sacrifiés, deux entreprises françaises, Bic et Nexans, ont annoncé hier des plans de suppressions d'emplois concernant uniquement leurs sites étrangers.Bic, le fabricant de stylos, va supprimer 600 emplois hors de France. Des mesures surtout liées à la réorganisation de l'activité « Bic Graphic » (qui consiste à personnaliser les fournitures des entreprises pour leurs opérations promotionnelles) en forte baisse actuellement, notamment aux États-Unis. Bic lance donc un plan de départ de 220 personnes aux États-Unis sur cette activité. Son site espagnol de Tarragone sera touché également, car il est spécialisé à la fois sur ces marchés « Bic Graphic » et sur les briquets électroniques, très touchés par les copies chinoises. Volonté de protéger l'Hexagone ? Le groupe s'en défend en rappelant que, en juillet dernier, la fermeture de l'usine Stypen de Joigny, dans l'Yonne, a touché 61 salariés.Nexans, de son côté, l'ex-filiale câbles d'Alcatel, va supprimer un peu plus de 1.000 emplois en fermant notamment deux usines, au Canada et en Allemagne, spécialisées dans les câbles pour le bâtiment, un domaine dans lequel le groupe a subi une baisse de 16,5 % de son chiffre d'affaires au premier trimestre selon les chiffres publiés hier. Ces deux sites étaient « en perte depuis plusieurs années », indique Nexans. Et l'usine allemande (160 salariés) avait déjà subi un plan de réduction d'effectifs l'an dernier. Sa production sera en partie transférée vers Hanovre ajoute le groupe, qui possède 12 usines outre-Rhin. La majeure partie des suppressions de postes (plus de 700) touchera des sites d'Europe de l'Est fabriquant des câbles et faisceaux pour l'automobile. Un secteur très consommateur de main-d'?uvre pour lequel Nexans ne possède plus d'usine en France. Le groupe assure que son « souci de préserver l'emploi est le même partout ». Si les sites étrangers sont plus touchés, c'est aussi parce que « le travail de restructuration de l'outil français a été fait depuis des années ».O. E.
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