L'image de la France s'améliore progressivement

Réalisée par Ernst & Young pour la Compagnie nationale des commissaires aux comptes (CNCC), l'enquête dévoilée hier révèle les écarts flagrants entre la perception qu'ont les décideurs d'un pays et le flux réel d'investissement direct étranger (IDE) qu'il accueille. Alors que 47 % des décideurs français doutent de l'efficacité de la politique d'attractivité menée par le gouvernement, la France, qui a enregistré 115 milliards d'euros de flux d'IDE en 2007, est la troisième terre d'accueil des investissements étrangers dans le monde. " Malgré les handicaps persistants de la France, comme son environnement fiscal et juridique complexe, l'image de l'Hexagone s'améliore pour près de 20 % des personnes interrogées. Il est intéressant de noter que le positionnement de la France sur les secteurs à forte valeur ajoutée est désormais reconnu ", observe Marc Lhermitte chez Ernst & Young.DE NOMBREUX ATOUTS" Malgré un coût d'investissement plus élevé en France qu'ailleurs, nos atouts sont nombreux, notamment le niveau de formation des salariés et la qualité de ses infrastructures ", explique Vincent Baillot, le président de la CNCC. " En témoigne le fort pourcentage des investissements destinés à étendre les implantations déjà existantes. Ceux-ci représentent 63 % des IDE en France, contre 38 % en moyenne en Europe ", précise l'étude.L'écart entre perception et réalité est particulièrement élevé pour un certain nombre de pays émergents. Alors que 47 % des décideurs internationaux considèrent la Chine attractive, l'empire du Milieu n'accueille que 8 % des IDE. L'Inde et les pays d'Europe centrale et orientale, dont l'attractivité est reconnue par 42 % et 30 % des experts interrogés, n'ont reçu respectivement que 4 % et 1 % des IDE en 2007. À titre de comparaison, l'Europe de l'Ouest et les États-Unis ont accueilli 37 % et 13 % des IDE. La faiblesse des coûts de production des pays émergents, qui représente leur principal atout, ne leur permet pas encore de concurrencer réellement les pays industrialisés dans la course à l'attractivité.
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