Le gouvernement promet l'ouverture dans le débat sur les antennes relais

Prônant un débat « sans tabou », Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, Chantal Jouanno, la secrétaire d'État à l'Écologie, et Nathalie Kosciusko-Morizet, son homologue au Numérique, ont assuré hier les participants à la table ronde sur les radiofréquences, baptisée Grenelle des antennes, de la volonté d'ouverture du gouvernement. Mais les associations anti-antennes conviées (Priartem, Agir pour l'environnement, Robin des toits, etc.) se méfient déjà d'un débat qu'elles jugent trop court et fermé d'avance. En effet, Chantal Jouanno a souligné que « la priorit頻 du gouvernement était le téléphone portable, sur lequel « de nombreuses études évoquent un risque pour la sant頻, plutôt que les antennes relais de téléphonie mobile, pour lesquelles les pouvoirs publics ne retiennent pas l'hypothèse d'un risque sanitaire, a rappelé Roselyne Bachelot.Pour autant, « tous les sujets » seront abordés, dont les nouvelles technologies sans fil wi-fi et Wimax, et le gouvernement est « ouvert à toutes les propositions » des associations, qui pourront auditionner « tous les experts qu'elles souhaitent », lors de trois ateliers, les 6, 14 et 15 mai, avant la clôture prévue le 25 mai, « ou plus tard, s'il faut plus de temps ». La table ronde a même évoqué la demande d'un moratoire sur l'installation des antennes jusqu'en septembre, à la publication de l'étude de l'Agence française de sécurité sanitaire (Afsset) sur les champs électromagnétiques. Une concession dangereuse politiquement ,« mais il n'est pas sûr que cela soit possible sur le plan réglementaire », a prévenu Nathalie Kosciusko-Morizet. En effet, le régulateur des télécoms, l'Arcep, doit contrôler cet été si SFR et Orange tiennent les obligations de déploiement qui figurent dans leur licence 3G, à savoir une couverture de 99,3 % et 98 % respectivement au 21 août 2009, sous peine de sanctions financières.concertation localeLe gouvernement envisage pour l'instant des mesures axées sur la recherche, l'information et la concertation locale. Il y aura « éventuellement des évolutions réglementaires ». Mais la ministre de la Santé estime cependant « prématuré de s'exprimer » sur une éventuelle demande de la part des associations pour abaisser les seuils d'exposition aux ondes. En revanche, concernant le téléphone portable, Chantal Jouanno est favorable à l'interdiction de la vente aux moins de 6 ans, voire 10 ans, et à la mise en place d'une offre « sécurisée », un téléphone avec oreillette intégrée pour les adolescents. Enfin, à l'écoute des « vraies souffrances » des personnes se déclarant hypersensibles aux ondes électromagnétiques, Roselyne Bachelot souhaite qu'un partenariat entre l'hôpital Cochin et l'Ineris étudie la pertinence d'un protocole de leur prise en charge médicale. Delphine Cunyaf
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