Ce week-end, les fruits se vendent sur les parkings

groalimentaireDès aujourd'hui et pour trois week-ends consécutifs, des cagettes de melons, pêches, poires ou courgettes devraient fleurir sur les parkings d'hypermarchés. Pour la troisième année, le ministère de l'Économie autorise cette vente au déballage. Objectif : écouler les milliers de tonnes de surplus de production pour éviter l'effondrement des prix. Les melons et pêches sont particulièrement touchés. Victimes d'un mûrissement précoce dans le Sud-Ouest, les premiers abondent sur les étals. « On en sort 8.000 tonnes par jour quand le marché ne peut en écouler que 4.000 », estime Patrick Cossart, directeur de l'association interprofessionnelle. Les secondes pâtissent d'une forte concurrence espagnole ainsi que des autres fruits, notamment exotiques, dans des linéaires surpeuplés. Conséquence immédiate de cet excès d'offre des deux côtés, les prix payés aux producteurs chutent dangereusement. Le melon se négocie actuellement à 70 centimes le kilo, contre 1,50 euro habituellement, alors que son coût de production est d'environ 1,05 euro. Les pêches sont à 1,10 euro, au lieu du 1,50 euro habituel.Les deux interprofessions font donc pression pour que les distributeurs réagissent dès ce week-end en organisant des ventes flash sur leurs parkings ou dans leurs galeries commerciales. « Vu les temps de mise en ?uvre de telles opérations, nous craignons qu'elles ne soient pas nombreuses ce week-end », pointe le président de l'AOP Pêches, Pierre Giovanelli.Pourtant, la distribution semble jouer le jeu. Les 122 hypermarchés Auchan proposent aujourd'hui deux melons charentais pour 1,50 euro. « Nous continuerons le week-end prochain, notre objectif étant d'en écouler 1 million entre le 24 juillet et le 1er août », explique le porte-parole du groupe. Les indépendants seront un peu plus lents au démarrage. « Il y aura des opérations dès ce week-end mais peut-être pas partout car le siège ne peut que donner des consignes », commente-t-on chez Système U. Partout, leurs marges seront très serrées pour proposer les prix les plus attractifs possibles. Sophie LécluseLe melon se négocie 70 centimes le kilo pour un coût de production de 1,05 euro.
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